Lors de la session extraordinaire du Parlement, le 22 septembre, l'engagement français en Afghanistan fera l'objet d'un débat suivi d'un vote. Il ne fait guère de doute qu'une majorité de députés entérinera le choix solitaire de Nicolas Sarkozy de faire basculer la France dans la guerre. On voudrait ici convaincre les uns et les autres de dire clairement non à cette aventure.
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NicolasNicolas Sarkozy tient enfin sa guerre. Et c'est une catastrophe annoncée. Cette guerre contre le terrorisme, dont l'Afghanistan serait le théâtre décisif, il l'a cherchée, voulue, souhaitée. Au point de renier sa parole devant les électeurs et de rompre avec la politique de son prédécesseur. Au point, surtout, de faire basculer la France dans un engrenage qu'elle avait su éviter sous Jacques Chirac : celui d'une guerre des civilisations au prétexte d'une guerre contre le terrorisme. Celui d'une guerre où la France, comme les Etats-Unis avec George W. Bush, risque non seulement de perdre la face, mais l'honneur.