Enseignement de l'économie : « Il faut se confronter à la réalité sociale »

L'historien et économiste Pierre-Cyrille Hautcœur vient de rendre un rapport à Geneviève Fioraso sur l'enseignement de l'économie à l'université. Faisant le constat d'une discipline trop souvent autiste, il défend un ancrage de l'économie dans les sciences humaines et sociales mais se prononce contre la création d'une nouvelle section réclamée par les économistes hétérodoxes.

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L’enseignement de l’économie à l’université est sous le feu des critiques depuis de nombreuses années. Trop abstrait, trop formel, il est accusé de s'être peu à peu déconnecté de la réalité par la prééminence de la statistique et des mathématiques. La crise de 2008, que bien peu d’économistes ont vu venir, a aussi révélé l'homogénéité au sein de l’institution où la domination des économistes néoclassiques menace à terme tout pluralisme. L’AFEP (Association française d’économie politique), qui a minutieusement enquêté sur les mécanismes de reproduction au sein du corps des enseignants-chercheurs, a ainsi conduit l’association à réclamer la création d’une nouvelle section au Conseil national des universités (CNU). Baptisée « économie et société », elle permettrait d’accueillir des courants – institutionnalistes, conventionnalistes, régulationnistes, etc. – aujourd’hui totalement marginalisés.

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