Cher Hector Carignan, chers toutes et tous,
Attention à ne pas prendre trop vite nos désirs pour des réalités. Toute cette histoire est tellement abérrante et la mauvaise foi de la haute administration tellement flagrante que je ne suis aucunement certain d'une issue miraculeusement heureuse de cette courageuse démarche parlementaire. Mais nous nous battons jusqu'au bout pour faire entendre la voie de la raison et de la vérité, de l'égalité et de la justice.
S'agissant de vos soutiens financiers suppléméntaires, en dehors des abonnements qui sont notre seule ressource, nous nous sommes engagés auprès de tous ceux qui ont contribué sur la plateforme J'aime l'info (c'est ici), en bénéficiant d'un abattement fiscal, à rendre des comptes précis sur la destination des sommes collectées. François Bonnet l'a expliqué dans plusieurs billets ici, là et là.
Je répète donc, comme expliqué dans mon premier article (il est ici), que cette souscription n'est pas destinée à payer les sommes indues que nous réclame le fisc. Le montant total de 4,1 millions d'euros (pénalités comprises) est couvert grâce à la bonne gestion de Mediapart qui dispose, au jour d'aujourd'hui, d'une trésorerie de 4,7 millions. Mais les sommes prélevées par le fisc vont nous ramener à notre point de départ, effaçant quatre années de résultats de Mediapart et retardant d'autant nos deux objectifs : le développement de votre journal, notamment dans la perspective des échéances politiquement décisives de 2017, d'une part; et d'autre part la construction de l'indépendance actionnariale de Mediapart dans la perspective du passage de témoin entre ses fondateurs et l'équipe.
En bref, ce que nous collectons sera affecté à ces objectifs, et dans l'immédiat au premier. Et nous en rendrons compte précisément en chiffrant publiquement les dépenses permises par les fonds souscrits, durant l'année 2016.
Par ailleurs, si d'aventure un improbable miracle républicain se produisait selon les recommandations fort raisonnables des parlementaires, entraînant le non paiement des sommes indues réclamées par le fisc, nous nous tournerons vers tous les donateurs, en leur demandant s'ils veulent ou non être remboursés de leurs dons. Et ceux qui voudraient alors l'être le seront.
Pour nous soutenir, deux moyens : l'abonnement si vous n'êtes pas encore abonnés (c'est ici), le don avec un abattement fiscal de 66% (c'est là). Les dernières informations sur notre campagne de soutien sont dans ce billet de Renaud Creus.
Monsieur Plenel, si vous voulez répondre aux questions de Jean-Paul Bourgès, on appréciera.