Ollier se dresse contre l'encadrement des sondages
Le Sénat a adopté à l'unanimité, lundi soir, une proposition de loi qui encadre davantage l'utilisation des sondages. Contre l'avis du gouvernement, qui s'est complètement braqué.
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DeuxDeux heures durant, lundi 14 février, le gouvernement s'est mué en héraut inconditionnel de «la liberté de la presse». Au Sénat, le ministre des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, a soudain cité «l'article 11 de la Déclaration de 1789», affirmant que «la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme»; il a même brandi l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui consacre «la liberté de recevoir ou de communiquer des informations». Rien n'était trop gros, trop osé, pour tenter de barrer la route à une proposition de loi sur les sondages, dont l'intitulé fait visiblement frémir l'exécutif, alors qu'elle vise à... «mieux garantir la sincérité du débat politique et électoral».