Et si le président de la République était fidèle à lui-même en opérant un virage politique ? Il vient enfin d'affirmer sa ligne de toujours, en partie dissimulée pendant la campagne, celle d’un socialisme converti à la « modernité démocrate », prônée dès 1984. Pour faire comme Obama, au risque d’imiter Prodi.
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Les libéraux sourient, la gauche traditionnelle grimace. C’est sans surprise l’effet produit par la grande conférence de presse de François Hollande mardi. Il a séduit les éditorialistes parisiens, rassurés que le président renonce à « son programme économiquement indigent, lui qui prétendait que la France n'avait pas de problème de compétitivité et préférait faire la chasse aux riches » (Le Monde) et que le chef de l’État « s’assume » enfin comme « social-libéral » (Les Échos) ; il a plu à Laurence Parisot – « Il a dit que la situation était grave et malheureusement, il a raison » – et ravi François Bayrou, pour qui s’il « y a des oppositions dans la vie politique française », elles ne sont plus « entre droite et gauche », mais « entre les plus radicaux de chaque côté et ce que j’appelle la majorité centrale » (voir la vidéo).
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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