Neuf intellectuels antillais lancent un manifeste de la révolte
Quelque 15.000 manifestants (selon les organisateurs), la plupart d'origine antillaise, ont manifesté ce samedi à Paris et 5.000 à Marseille, en solidarité «avec les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère». Après une semaine dominée par la crise antillaise et alors que les négociations sont suspendues à la Guadeloupe, Mediapart remet en valeur le document fondamental pour en saisir les enjeux. Avec les écrivains Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau (photo), ils sont neuf – artiste, comédien, sociologue, philosophe, universitaires. Le Manifeste qu'ils ont confié à Mediapart donne une perspective politique à la révolte sociale qui, sur fond d'héritage colonial, ébranle les départements français d'outre-mer. Solidaires des grèves, ils dessinent un modèle économique alternatif au modèle dominant, dont Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion offrent une caricature aggravée. Loin de se limiter à la situation outre-mer, ce Manifeste ouvre une réflexion d'avenir pour la France.
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Ils sont neuf. Neuf Antillais, Martiniquais ou Guadeloupéens. Le Manifeste qu'ils ont confié à Mediapart et qu'ils souhaitent diffuser le plus largement possible donne sens et ambition, politique et sociale, aux révoltes qui, de la Guyane d'abord à la Réunion demain, en passant par la Guadeloupe et la Martinique, ébranlent la France en son cœur par le détour de ses marges, ces confettis ultra-marins de notre défunt empire colonial.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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