«Sans papiers» en rétention: les remises en liberté s'intensifient
Avec la pandémie, les appels se multiplient pour vider les centres de rétention où des « sans-papiers » sont enfermés : trop dangereux, inutile avec la fermeture de frontières. Si l’administration reste sourde, de plus en plus de juges libèrent.
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Dans le centre de rétention administrative (CRA) de Lesquin, près de l’aéroport de Lille, des hommes ont arrêté de fréquenter le réfectoire. « Au moins un cas de coronavirus » aurait été détecté, selon eux. Ils ont peur, sont en grève de la faim (comme à Lyon) et veulent que cela se sache. « On préfère mourir de faim que de cette merde », écrivent-ils dans un texte. Joint par téléphone, Kheir-Eddine (26 ans) raconte : « Vendredi, un avocat a dit à l’un de ses clients que son audience était reportée parce qu’on avait trouvé un cas au centre. Tout le monde a paniqué. Un policier a essayé de nous rassurer en nous disant que c’était juste une suspicion ». Dans les CRA, où la France enferme les « sans-papiers » qu’elle compte expulser, les agents portent désormais des masques, des gants, utilisent du gel.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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