La France va-t-elle, enfin, ouvrir les yeux sur sa corruption ?
L’enjeu n’est pas de droite ni de gauche. Il est radicalement démocratique. Après la condamnation en appel de Nicolas Sarkozy pour corruption, les mondes politique et médiatique français vont-ils prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre la délinquance en col blanc comme un enjeu politique transpartisan majeur ? Il y a des raisons d’en douter.
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EnEn 1992, dans son livre La Corruption de la République (Fayard), l’un des rares ouvrages de référence sur le fléau des atteintes à la probité en France, l’universitaire et chercheur en science politique Yves Mény écrivait ceci : « La corruption prend appui sur des mécanismes, des valeurs et des règles parfaitement intégrés et légitimés par le système politique. La corruption n’est pas à côté ou en marge du système, elle vit en symbiose avec lui, se nourrit de ses faiblesses, s’infiltre dans ses interstices. »