Après les révélations visant deux célèbres rappeurs, les affaires de violences sexistes et sexuelles jettent une lumière crue sur une industrie, la musique, où la parole était jusque-là encore peu entendue. Décryptage des mécanismes du silence.
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«Une«Une omerta tenace. » C’est ainsi qu’Emily Gonneau, autrice et fondatrice du label Unicum, parlait de la question du traitement des violences sexistes et sexuelles en novembre 2019. « Le milieu de la musique se comporte comme si #MeToo ne concernait que le cinéma, comme si le problème du sexisme et des violences sexuelles s’arrêtait à la porte des labels, des festivals, des studios d’enregistrement, tel le nuage de Tchernobyl. Cette hypocrisie ne peut pas durer. Ce déni doit cesser », constatait-elle dans une note de blog, où elle faisait état de l’agression sexuelle qu’elle a subie, il y a un peu plus de dix ans, au sein du label dans lequel elle travaillait.