La division de trop ? À l'issue du congrès du Parti de la gauche européenne (PGE), qui a entériné ce week-end à Madrid la désignation d'Alexis Tsipras comme candidat de l'autre gauche continentale à la Commission européenne, le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a franchi un palier dans l'escalade des tensions internes au Front de gauche. Sur le fond, la délégation du PG a obtenu une victoire symbolique, en faisant adopter (aux côtés des Allemands de Die Linke, des Grecs de Syriza, des Portugais du Bloco de esquerda et des Danois de la coalition rouge-verte) une motion écosocialiste et anti-productiviste. Un vote surprise (47,6 % pour, 42,9 % contre, 9,5 % d'abstentions), contre lequel les communistes français ont voté, mais un succès idéologique qui n'a pas suffi à apaiser la rancœur de Mélenchon et des siens.
Front de gauche : rien ne va plus entre les mélenchonistes et Pierre Laurent
En suspendant leur participation au Parti de la gauche européenne pour afficher leur désaccord avec la réélection de Pierre Laurent à sa tête, Jean-Luc Mélenchon et ses proches font de la personne du secrétaire national du PCF un casus belli. Au point de remettre en cause la stratégie de Front de gauche aux européennes ?
17 décembre 2013 à 18h01