«Gilets jaunes»: Philippe fait sauter le préfet et réhabilite le lanceur de balles de défense
Après les affrontements des Champs-Élysées, le premier ministre a annoncé le départ du préfet de police de Paris et la création d’unités « anticasseurs ». Il a déploré les « consignes inappropriées » qui ont conduit à « réduire l’usage » du lanceur de balles de défense.
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C’est un aveu d’échec, et même d’un échec cuisant. Le premier ministre Édouard Philippe a annoncé, lundi 18 mars, le départ du préfet Michel Delpuech, à la suite des affrontements survenus, samedi, sur les Champs-Élysées, à l’occasion des manifestations de l’acte XVIII du mouvement des « gilets jaunes ». Le préfet éconduit sera remplacé, dès mercredi 20 mars, par Didier Lallement, le préfet de Gironde réputé à poigne. Ce dernier sera chargé de « renforcer » l’action policière face à ce qu’il a appelé « les militants des mouvances ultra ».
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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