Marine Le Pen contre son parti, impasses et mutation
Les révélations de Médiapart sur l’amateurisme de la campagne présidentielle du FN ne sont pas anecdotiques, mais révèlent bien un problème structurel pour Marine Le Pen, qu’elle n'évacuera pas en faisant à nouveau le coup du « congrès de refondation ».
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Depuis le départ, l’histoire de Marine Le Pen et de son parti est celle du portrait de Dorian Gray : à lui de décrépir et mourir pour qu’elle perdure. Les révélations de Mediapart et BuzzFeed sur l’amateurisme de la campagne présidentielle de Marine Le Pen sont venues confirmer l’impression désastreuse laissée par son débat entre les deux tours, mais également sa mauvaise campagne de premier tour. Le Front national tente pourtant de nourrir un buzz autour de l’idée que son congrès serait celui de la « refondation », espérant réussir une deuxième fois le coup médiatique du « nouveau FN » si survendu en 2011-2012. Pourtant, de prime abord, ce n’est guère le FN qui est en péril. Malgré Florian Philippot en bouc émissaire expiatoire, malgré l’organisation de l’absence de concurrents face à Marine Le Pen pour l’élection à la présidence lors de ce congrès, c’est bien la personne de la cheffe qui est en cause. On aurait toutefois tort de s’en tenir là, en écoutant benoîtement les frontistes répéter qu’un mauvais débat n’est qu’une anecdote. Le problème est structurel.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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