A Barbès, manifestation interdite et souricière policière
La manifestation de soutien à la Palestine samedi, interdite par la préfecture avec l'accord du gouvernement, a dégénéré au bout de deux heures. Les manifestants étaient trop nombreux pour rester en place et canaliser ceux qui voulaient à tout prix en découdre. Les premières lacrymos ont dispersé l'essentiel d'une foule nombreuse, mais ont aussi transformé le quartier en théâtre de guérilla urbaine, entre CRS et jets de pierre.
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« Ça« Ça aurait été plus simple de l'autoriser. » Ce soupir d'un CRS, au coin du boulevard et de la rue de Rochechouart, a dû rôder dans bien des têtes parmi ses collègues. Ce samedi après-midi à Paris, dans le quartier populaire de Barbès, la manifestation de soutien à la Palestine a réuni entre 5 000 et 10 000 manifestants selon les moments et les lieux. En dépit de l'interdiction prononcée la veille par la préfecture de police, avec l'accord de l'exécutif. Ceci pour empêcher d'éventuels « troubles à l'ordre public », au terme d'une semaine mouvementée (lire ici). In fine, et sans conteste, la stratégie gouvernementale s'est avérée un fiasco.