L’austérité achève la politique de l’«en-même-temps»
La démission du chef d’état-major n’est que la première conséquence d’un choix économique : celui de l’abandon de l’équilibre initial du programme d’Emmanuel Macron. Ce programme avait pu apparaître comme une forme de dépassement des impasses du néolibéralisme. Mais la pratique signe le retour de l’austérité, annonçant des déceptions et des secousses politiques.
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La crise qui s’est ouverte depuis une semaine entre l’armée et le président de la République est la première crise de l’austérité décidée par l’exécutif. Car c’est bien une coupe budgétaire qui a provoqué la démission du chef d’état-major des armées, une première sous la Ve République. Une coupe qui vise principalement à « rentrer dans les clous » du pacte de stabilité et de croissance européen. D’autres sans doute suivront, en conséquence de ce choix de la priorité donnée aux « 3 % » qui a profondément déséquilibré les choix économiques initialement proposés par le candidat Macron.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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