«L’imprimerie et la librairie sont libres. » Durant des lustres, il aurait été politiquement inconcevable qu’un gouvernement ose toucher à la grande loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et la liberté d’expression, dont le caractère progressiste est tout entier contenu dans son article 1, ainsi rédigé. Car ce texte a toujours été considéré, à gauche aussi bien qu’à droite, comme l’un des fondements de notre démocratie ; comme la première véritable traduction législative des idéaux des Lumières et de la Révolution française à ses débuts, consignés dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et notamment dans son célèbre article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
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