Après des semaines de tergiversations, le Sénat s’est enfin décidé. Jeudi 21 mars au matin, le bureau de la chambre haute, composé de 26 membres, a voté à main levée la transmission à la justice des dossiers de trois proches collaborateurs d’Emmanuel Macron. Le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler (17 voix pour, 7 contre, 1 abstention), le directeur de cabinet Patrick Strzoda (19 voix pour, 7 contre, 1 abstention), et le chef du groupe de sécurité de la présidence (GSPR), le général Lionel Lavergne (17 voix pour, 7 contre, 1 abstention), sont suspectés « d’omissions, d’incohérences et de contradictions », voire de « faux témoignage » pour le deuxième d’entre eux, devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla.
Affaire Benalla: le Sénat ne s’est pas laissé impressionner par l’Elysée
Malgré des « pressions » exercées par l’Élysée, le Sénat a décidé de transmettre à la justice les dossiers de trois proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, suspectés de faux témoignages devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla. Ce faisant, il joue à plein son rôle de contre-pouvoir et affaiblit davantage encore l’exécutif.
21 mars 2019 à 13h39