Grand bond en arrière : une vingtaine de députés UMP, UDI et FN ont combattu plusieurs dispositions du projet de loi égalité hommes-femmes, examiné à l'Assemblée nationale. Certains ont même proposé le déremboursement des IVG. L'UMP est apparue dépassée par une droite radicale ultra-mobilisée.
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MardiMardi soir, l’Assemblée nationale s’est replongée quarante ans en arrière, à l’époque de la loi Simone Veil, du nom de la ministre d’un gouvernement de droite qui dépénalisa l’avortement en janvier 1975, contre une grande partie de son camp. Dans ce grand bond en arrière, on a entendu les arguments les plus rétrogrades. Il fut question de ces « adolescentes qui ont déjà subi quatre ou cinq IVG » (Nicolas Dhuicq, UMP), d’« eugénisme » (Jean-Christophe Fromantin, UDI, maire de Neuilly), d'IVG de « confort » (Marion Maréchal-Le Pen), de « fœtus déchiquetés »,« embryons balayés par une société qui se défait elle-même » (Jacques Bompard, ex-FN, mais toujours d'extrême droite) ou de ces « femmes qui avortent comme elles prennent des cachets » (le même).