Les socialistes ont plus besoin d'un écrivain que de théoriciens, s'ils veulent que leur «déclaration de principes» trouve son public, au-delà des militants qui doivent l'adopter lors d'une Convention nationale en juin. Le projet, qui vient d'être dévoilé, ne brille ni par sa concision, ni par son style. A tout prendre, la déclaration précédente, trois fois moins longue, était bien mieux tournée.
Mais si le texte rendu public lundi se distingue par son côté bourratif, c'est bien sûr, et avant tout, pour des raisons politiques. Tout se passe comme si l'on avait repris la déclaration antérieure et que les uns et les autres avaient voulu y apporter leur touche en la badigeonnant abondamment de vert pour être dans l'air du temps, en gommant les rouges trop vifs pour chasser les derniers vieux démons et en jouant sur les roses et les gris pour ménager l'avenir. On croit deviner qui tenait ici ou là le pinceau : les hollandais pour le parti «réformiste», les fabiusiens pour l'adjectif «écologique», les straus-kahniens pour «l'investissement productif», les ségolénistes pour la «démocratie participative», etc.
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