En choisissant de rebaptiser le parti qu’il préside «Les Républicains», Nicolas Sarkozy entend piéger la gauche et le FN. Grâce à cette acception qu'il juge «sacrée» – et donc inattaquable –, le patron de l'opposition s'offre surtout l'occasion de justifier ses positions les plus controversées sur l'islam et de donner un cadre à son obsession identitaire.
Il voulait rassembler. Il divise encore. En choisissant de rebaptiser le parti qu’il préside “Les Républicains”, Nicolas Sarkozy n’a pas seulement irrité la majorité qui dénonce une « captation d’héritage ». Il a également plongé une partie de son propre camp dans un abîme de perplexité. Si les militants adoptent ce nouveau nom lors du congrès (re)fondateur qui se tiendra le 30 mai à Paris, tous les élus UMP deviendront des “Républicains”. Est-ce à dire que ceux qui appartiennent à d’autres partis ne le seront pas ? interroge le député juppéiste Édouard Philippe dans les colonnes du Figaro. C’est là toute la question.