Salaires: comment les gilets jaunes ont court-circuité les négociations collectives

Si l’on a beaucoup insisté sur la distance du mouvement des « gilets jaunes » vis-à-vis des syndicats, il semble que ce soit tout le système de négociation de l'entreprise qui s’est trouvé débordé par des salariés qui ne voient pas forcément le petit patron comme un adversaire. Rémunération, conditions de travail et sens du travail, les gilets jaunes ont porté ces questions en dehors des murs de l’entreprise, rappelant l’État à son rôle d’arbitre.

Collectif Quantité critique

22 mai 2019 à 12h41

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Le mouvement des « gilets jaunes » a commencé par un malentendu. Le traitement médiatique des blocages du 17 novembre et des actions qui ont suivi a été plutôt positif, et contraste avec les commentaires réprobateurs développés tout au long du mois de décembre. Ce regard positif s’explique par l’incompréhension des journalistes des chaînes d’information en continu : la mobilisation du 17 novembre a été d’abord appréhendée comme une révolte antitaxes menée par les catégories « populaires » des milieux ruraux et périurbains. Ainsi, lorsque les chaînes d’information en continu ouvrent leurs micros aux gilets jaunes, elles pensent donner la parole à la victime légitime d’une fiscalité étouffante : le travailleur méritant de province.

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