A Nice, Estrosi soutient les policiers contre l’Etat de droit
Le maire de Nice a encouragé une manifestation de policiers municipaux, pour protester contre la décision du Conseil constitutionnel sur la loi « Sécurité globale ». Une démarche qui s’inscrit dans une remise en question plus générale des institutions. Le président du syndicat de défense des policiers municipaux dénonce une « manipulation à des fins politiques ».
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Christian Estrosi a pris la pose, vendredi 21 mai, entouré de quelques-uns de ses adjoints, venus eux aussi soutenir les policiers municipaux rassemblés place Masséna, à Nice (Alpes-Maritimes). Sur la photo de l’événement, on aperçoit Anthony Borré, son ancien directeur de cabinet, devenu premier adjoint chargé de la sécurité ; Gaël Nofri, ex-conseiller de Marine Le Pen, aujourd’hui adjoint délégué à la circulation ; ou encore Graig Monetti, qui partage son temps entre la mairie de Nice, où il est délégué à la jeunesse, et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, où il est chef de cabinet et conseiller spécial de Frédérique Vidal.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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