Une révolution: un seul «chef» pour la police et la gendarmerie
Après huit siècles dans le giron des armées, la gendarmerie va être rattachée au ministère de l'intérieur, selon le projet de loi adopté par le conseil des ministres du 21 août. Un seul « chef », le ministre de l'intérieur, pour les gendarmes et les policiers de France et de Navarre... Mais les motifs de fâcherie ne sont pas loin.
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CelaCela faisait huit siècles que les maréchaussées de France accompagnaient les armées en campagne, réglant leur compte aux pillards et aux déserteurs. Plus récemment, en 1536, une ordonnance royale de François Ier avait étendu leur compétence judiciaire à l'ensemble des bandits de grand chemin. Puis une loi du 28 Germinal an VI (17 avril 1798), et un décret du 20 mai 1903 qui la complétait, avaient attribué la sûreté des campagnes et des voies de communication à la gendarmerie. Depuis une éternité, donc, les « soldats de la loi » restaient dans le giron du ministère des armées.