Lundi soir, à Paris, des migrants et des journalistes ont été brutalisés par des policiers lors de l’évacuation d’un campement installé place de la République. Ce moment d’une violence inouïe apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, tant les ingrédients liberticides réunis sautent aux yeux.
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Un homme réduit à l’état de corps tombant sur le bitume après avoir été violemment sorti de son abri, un homme réduit à l’état de détritus comme vidé d’un sac-poubelle, un homme réduit à l’état d’un animal chassé de son terrier : voilà les images que provoque la vision de cette tente soulevée par un représentant de l’ordre supposé légitime, filmée par le vidéaste Rémy Buisine dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 novembre. Et pourtant, il s’agit d’un homme, et pas n’importe lequel : d’un homme venu trouver refuge dans notre pays après avoir fui la misère ou la violence.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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