Eva Joly: l'affaire Tapie met en évidence «un pouvoir présidentiel arrogant et sans contrôle»
Dans un entretien audio avec Mediapart, l'ex-magistrate Eva Joly, qui a instruit dans le passé les affaires de Bernard Tapie, dont celle de la vente d'Adidas, donne son jugement sur la polémique générée par les 395 millions d'euros alloués à l'ex-homme d'affaires. Elle critique très vivement le recours par l'Etat à la procédure arbitrale, qui a conduit à placer «l'intérêt supérieur des amis au-dessus des intérêts supérieurs de l'Etat». Evoquant le rôle de Nicolas Sarkozy, elle estime que cette nouvelle affaire Tapie «illustre un exercice du pouvoir présidentiel arrogant et sans contrôle». Ayant la double nationalité française et norvégienne, Eva Joly, après avoir été l'une des figures de la justice fnancière en France, est aujourd'hui conseillère spéciale de la lutte contre la corruption en Norvège.
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Déclenchée par la sentence du tribunal arbitral qui a alloué, le 7 juillet, 395 millions d'euros de dédommagements à l'ex-homme d'affaires, la nouvelle affaire Tapie arrive à un tournant. On saura en effet lundi 28 juillet si l'Etat, qui avait donné des instructions à l'automne 2007 pour que la justice ordinaire soit dessaisie au profit de la justice arbitrale, envisage un recours contre cette sentence. Mais quelle que soit la décision, le volet politique n'est pas près de se refermer.
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L’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a près de dix ans a été marquée par un durcissement du contrôle du débat public en Chine, en particulier sur les réseaux sociaux. Les critiques de la politique « zéro Covid » ou de la guerre déclenchée en Ukraine par l’allié russe viennent d’en faire les frais.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
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— Entretien
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