Prothèses PIP : un rapport interne met en cause l'agence du médicament
Un document confidentiel montre que l'agence du médicament a réagi à l'affaire PIP avec au moins deux ans de retard, n'a pas utilisé les informations dont elle disposait et a ensuite cherché à dissimuler sa propre incurie, notamment dans un autre rapport, officiel celui-là.
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UnUn rapport interne à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, ex-Afssaps), resté confidentiel mais que Mediapart a pu se procurer, critique très sévèrement l’attitude de l’agence dans l’affaire des prothèses PIP. Il fait apparaître que l’Afssaps a réagi avec au moins deux ans de retard aux signaux d’alerte qu’elle a reçus, alors qu’elle aurait pu éviter des milliers d’implantations de prothèses PIP dans cet intervalle de temps. La direction de l’agence n’a pas divulgué ce document interne dont elle avait connaissance, mais a diffusé un rapport officiel, remis à Xavier Bertrand en février 2012, expurgé des informations les plus gênantes pour l’Afssaps.