FranceAnalyse

Et si Manuel Valls finissait par s’exclure de la gauche

31 mars 2014 : Manuel Valls est nommé à Matignon. Hollande annonce à la télévision « un gouvernement de combat ». Au bout de cinq mois, cette équipe « soudée » éclate avec les départs de Montebourg, Hamon et Filippetti. Deux mois de plus, le mouvement s’accélère : la majorité se morcelle à propos du budget, le PS se divise et le premier ministre envisage d'en changer le nom. Plus qu'une crise, c'est une fracture politique.

Hubert Huertas

Pour un peu, avec ses certitudes martiales et ses coups de menton virils, Manuel Valls passerait pour Bonaparte, comme Nicolas Sarkozy. Un homme capable de trancher. Un gagneur, qui ramènerait l’ordre et redonnerait le goût de la victoire. Las, deux cent dix jours plus tard, les européennes ont tourné au désastre, le Sénat a basculé, les élus PS redoutent une catastrophe électorale dans les cantons et les régions, les couacs sont devenus des crises, la majorité est en morceaux, la popularité de l’exécutif est en loques et les oppositions internes sont si fortes que le premier ministre finit par avoir l’air d’un opposant minoritaire !

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