Le "Vieux" n'est plus fâché, tout est rentré dans l'ordre. Dans une interview diffusée le 13 avril sur Canal Plus, Omar Bongo, le président du Gabon, s'est réjoui que la «petite hache de guerre» soit enterrée entre son pays et la France. Cette interview a été donnée le 10 avril dernier, alors qu'il recevait le tout nouveau secrétaire d'Etat à la coopération, Alain Joyandet. Celui-ci a remplacé Jean-Marie Bockel, qui avait provoqué l'ire de plusieurs chefs d'Etat africains -dont Omar Bongo - en s'en prenant à la Françafrique. «On a voulu signer, il paraît, l'acte de décès de la Françafrique, mais c'est un risque qu'il a provoqué, celui-là», a déclaré le chef d'Etat gabonais à propos de M. Bockel. Son successeur a choisi le Gabon comme première destination. Le "Vieux" l'a reçu, après l'avoir fait patienter une heure dans son salon. Le nouveau secrétaire d'Etat à la coopération a gentiment attendu que le chef de l'Etat ait fini de converser avec Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée.
Françafrique, pas morte (6/12) Enquête
Omar Bongo, un allié avec lequel la France ne peut pas se fâcher
Depuis la visite le 10 avril du nouveau secrétaire d'Etat français à la coopération, les deux pays vivent de nouveau une lune de miel. La flambée des matières premières a relancé l'intérêt des Français pour l'Afrique, continent où le Gabon semble le dernier point d'ancrage solide d'un pré carré français en délitement.
27 avril 2008 à 12h00