Interdite, la manifestation de soutien à Gaza a réuni près de 5 000 personnes à Paris avant que n’éclatent des heurts en fin de rassemblement. Répondant à l’appel de partis politiques de gauche radicale, de mouvements pro-palestiniens et d’associations antiracistes, les manifestants ont alterné moments de fraternité et tensions internes musclées.
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« Casse« Casse-toi avec ta banderole, c’est une manif pour la Palestine ici. Je suis arabe et je vote FN si je veux », vocifère un homme musclé, la quarantaine. Il est en passe d’en venir aux mains avec un vieillard au pied du Monument à la République, dans le centre de Paris. Le vieillard ne comprend pas, cela fait « trente ans » qu’il « milite pour Gaza ». Vite protégé par des jeunes en gilet en jaune, qui assurent le service de sécurité, le militant âgé replie sa banderole réclamant « la dissolution du Front National ». Il part rejoindre ses camarades du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), massés à une dizaine de mètres de là, sous la terrasse Émilienne Moreau-Évrard, une partie légèrement surélevée de la place de la République.