Cinq mois après la mort d’Adama Traoré, le «deuil n’est pas fait» à Beaumont-sur-Oise
Des habitants de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) continuent de se battre pour obtenir la vérité sur le décès, en juillet 2016, d’Adama Traoré à la gendarmerie de Persan dans des circonstances qui restent à éclaircir. Une mort qui aura marqué l’année 2016, comme celle de Rémi Fraisse avait marqué 2014.
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AssaAssa Traoré avait prévenu : « On ne lâchera rien. » C’était le 22 juillet, quatre jours après le décès de son petit frère, Adama, lors d’une marche blanche organisée à la mémoire du jeune homme de 24 ans. Il est décédé entre les mains des gendarmes dans des conditions toujours nébuleuses. Elle craignait alors que l’élan spontané, nourri par l’émotion du moment, ne s’émousse. Elle avait peur que la démotivation ne gagne peu à peu les premiers soutiens dans une lutte qui promettait déjà d'être longue. Cinq mois plus tard, les Traoré n’ont pas abandonné l'idée de faire émerger la vérité et s’échinent à faire connaître leur histoire au plus grand nombre. Ils ne sont pas seuls dans cette tâche.