Les « écoutes » de Matignon : la justice enquête sur des soupçons d’irrégularités massives
Après le signalement d’une gendarme, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la DGSI, à propos d’une dérive au sein de Matignon. Pas moins de 300 techniques de renseignement ont été pratiquées sans validation du premier ministre, comme l’impose pourtant la loi.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
ÀÀ chaque fois, c’est la même chose. Lors des débats portant sur la loi relative au renseignement en 2015 ou, deux ans plus tard, à propos de la loi dite Silt (qui basculait dans le droit commun les mesures d’exception de l’état d’urgence), les associations dénoncent les risques de dérives et les potentielles atteintes aux libertés publiques. Et le ministère de l’intérieur jure ses grands dieux qu’au contraire le texte est construit sur un principe « éthique », met en avant « le contrôle », « les sécurités » et autres garde-fous. Non, il n’y a aucun risque de dérives. Et pourtant.