Invité de l'émission « Des paroles et des actes » sur France-2 jeudi soir, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré que les récépissés remis à chaque contrôle d'identité, qu'il avait un temps considérés, « n'étaient pas la bonne réponse ». « C'était une des solutions qui avaient été évoquées. Il s'est avéré – je fais toute confiance à Manuel Valls qui m'a convaincu – que ce n'était pas la bonne réponse », a déclaré le chef du gouvernement.
Il a ajouté que le ministre de l'intérieur allait lui faire des propositions pour lutter contre les contrôles au faciès, un des engagements présidentiels de François Hollande. Manuel Valls avait déjà officiellement enterré l'idée du récépissé le 19 septembre, estimant que cette mesure « serait beaucoup trop bureaucratique et lourde à gérer ».
Comme son ministre de l'intérieur, Jean-Marc Ayrault n'a donc pas voulu attendre les conclusions, prévues à la mi-octobre, de l'étude menée par le Défenseur des droits Dominique Baudis sur les expériences de remise de reçu à l'étranger. Un colloque doit se tenir sur le sujet les 8 et 9 octobre. « Comment ne pas y voir une mise à mal du travail et de l’indépendance du Défenseur des droits ? » s'insurge le Collectif Stop le contrôle au faciès qui tacle Manuel Valls, en estimant que « des décisions aussi sensibles ne devraient pas être inspirées par un homme ayant recueilli 5,76 % des voix lors des primaires socialistes et incapable d’écouter experts et société civile ».
Sur le fond, le collectif estime que le gouvernement fait fausse route : « On ne soutient pas la police quand on lui refuse un réel outil de travail. On ne soutient pas un service public lorsqu’on le prive d'un rapport égalitaire et transparent avec les citoyens. »
#FREEMORTAZA
Depuis le 7 janvier 2023 notre confrère et ami Mortaza Behboudi est emprisonné en Afghanistan, dans les prisons talibanes.
Nous ne l’oublions pas et réclamons sa libération.