Rémi Fraisse, 21 ans, est tué dans des affrontements avec la police. Pendant plus de deux jours, le pouvoir n'a rien à dire. Et quand il parle enfin, c'est par la voix de Manuel Valls pour soutenir des forces de l'ordre pourtant mises en cause. Ce pouvoir insensible avance tel un mort, drapé dans ces mots-incantations.
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IlIl aura fallu attendre plus de deux jours pour que le pouvoir s'exprime sur la mort d'un jeune homme de 21 ans, Rémi Fraisse, lors d'affrontements avec la police sur le site du futur barrage de Sivens. Plus de quarante-huit heures pour que des mots soient enfin mis sur cette tragédie. Et quels mots ! Des formules creuses, une « compassion » de parade, tout aussitôt conditionnée par un rappel à l'autorité et un soutien hautement affirmé aux forces de l'ordre, alors que celles-ci sont directement mises en cause.