La justice a lancé des investigations pour « faux et usage de faux » sur l’enquête publique ayant donné en 2009 un avis favorable à la société minière Rexma pour une exploitation en plein parc amazonien. La décision des ministres Besson puis Montebourg en faveur de l’entrepreneur, contre l’avis des administrations locales, risque d’être remise en cause.
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LesLes pelleteuses sont déjà là. Prêtes à chercher l’or. Jean-Pierre Casas, le patron de la société minière Rexma, les a positionnées dans le petit village de Saül, en plein parc amazonien de Guyane. C’est le message qu’envoie l’entrepreneur à la population depuis qu’il a obtenu, en décembre, le feu vert du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg au grand dam des défenseurs du parc national. Pourtant rien n’est encore joué. Le nouveau préfet Éric Spitz a reporté en septembre la réunion prévue le 24 juillet visant à délivrer l’autorisation d’ouverture des travaux. Et selon les informations obtenues par Mediapart, une enquête a été ouverte par le parquet de Cayenne pour « faux et usage de faux » visant une manipulation des documents versés à l’enquête publique qui avait conclu en 2009 à un avis favorable au permis minier.