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Même si je n’avais pas connu les victimes, ce qui s’est passé hier serait dégueulasse. Mais je connaissais les victimes, j’ai collaboré à Charlie Hebdo comme chroniqueur d’avril 2001 à décembre 2004, et je suis effondré….
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François Morin, professeur émérite, ancien directeur du Laboratoire d’étude et de recherche sur l’économie, les politiques et les systèmes sociaux (Lereps, Toulouse 1), salue en son ancien collègue et ami « un visionnaire des impasses actuelles de nos sociétés développées et de leurs logiciels intellectuels ».
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Mustapha, qui était correcteur chez Charlie, travaillait et avait travaillé pour bien d’autres organes de presse et maisons d’édition. Je l’ai connu chez Hachette. On l’aimait tous. Il était la discrétion et la délicatesse incarnées.
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« De nouveau, la laïcité et la Marseillaise resurgissent comme une thérapeutique idéale, espérant formater les élèves selon un modèle standardisé et docile », constatent pour le regretter les enseignant.e.s et chercheurs/ses sur l’école Vincent Casanova, Grégory Chambat, Laurence De Cock, Laurent Ott, Ugo Palheta, Irène Pereira, Valentin Schaepelynck, Emmanuel Valat et Viviane Vincente, alors que les élèves ont besoin « d’éprouver la politique comme une réalité dont ils sont partie prenante ».
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Le fanatisme prolifère-t-il sur le terreau de la misère ? L'union des citoyens massivement descendus dans la rue, sans slogans d'exclusion, exprime-t-elle un désir réel de fraternité ? Fraternité avec les caricaturistes exécutés, avec les juifs massacrés, avec les musulmans victimes collatérales. Fraternité entre tous, toutes croyances, toutes opinions, toutes catégories sociales confondues. Et si cette France fraternelle, sur sa lancée, décidait d'affirmer une solidarité sans faille envers les plus déshérités ?
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Les témoignages d’enseignants d’histoire-géographie réunis ci-dessous veulent signifier et donner à lire au plus près du réel – et donc imparfaitement – ce qui a pu s’élaborer, se partager au sein de certaines classes. Il ne faut point y voir des modèles mais simplement, à titre indicatif, des retours d’expérience qui valent par leur singularité.
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En lisant Le Monde des Livres de jeudi dernier[1], je me dis d'abord que, et c’est une bonne nouvelle, les écrivains ne sont pas un troupeau homogène vivant dans le même petit nuage en surplomb, d'où par miracle, ils réussiraient à s'extraire de la situation qui nous est faite pour y voir plus clair et plus juste, tous ensemble dans la même direction de lumière. Je réagis ici à ce débat en m’efforçant de le rendre lisible.
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Comme souvent dans les moments importants de ma vie, les mots justes risquent de me manquer. Pour clamer mon indignation. Pour exprimer mon émotion.
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Peut-on dire aujourd’hui quelque chose de sensé sur ce drame ? Je n’ai rien dit. Je ne voulais pas. J’ai vécu ça comme un piège. Il est impossible de réagir sur le coup à une telle tragédie sans être prisonnier de l’impact émotionnel collectif qu’elle suscite. D’emblée, un cadrage binaire de la pensée s’est imposé, manifesté par la question « Être ou ne pas être Charlie ». J’ai vécu ça comme un piège terrible.
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Ces jours-ci, j’ai peur pour nos fous. Je sens que la société, toute à son obsession sécuritaire et qui pensait déjà très peu à eux, est en train de les oublier tout à fait. Pire, elle les assimile sans cesse aux terroristes. Faudra-t-il, en plus, accepter de les voir emprisonnés pour «apologie» ?
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Si Manuel Valls déclare vouloir écarter tout « Patriot Act » à la française, ce que l’on observe n’est pas vraiment de nature à rassurer ceux qui s’inquiètent des risques de dérive sécuritaire. Gardes à vue, comparutions immédiates, condamnation à la prison fermes se succèdent. Le Monde signale que l’on trouve dans les procédures trois mineurs, deux femmes, des illuminés, des hommes alcoolisés, des chrétiens, des musulmans…
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L’ignoble attaque de la rédaction de Charlie Hebdo, l’exécution des têtes les plus connues et historiques de l’hebdomadaire satirique suscite une énorme émotion mondiale. Heureusement !
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Directrice de recherche au CNRS, enseignante à l'Ecole polytechnique (Humanités et Sciences Sociales) et à l'Université Paris Dauphine (Executive master Islamic Finance), membre fondateur de l’Institut Français de la Finance Islamique, la philosophe Dominique de Courcelles explique le « choix à la fois philosophique et spirituel » qui l'a conduit à ne pas manifester le 11 janvier.
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Charb, Cabu, Tignous, Wolinski. Auteurs, dessinateurs, ils font partie de la liste cruelle des 12 victimes de la fusillade qui a eu lieu ce mercredi 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo.
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"J'espère que vous, bons musulmans, vous unirez pour manifester contre cette barbarie, contre ces extrêmistes qui font si mal a l'islam" me dit un ami tout juste après avoir appris le drame horrible qui secoua la France ce 7 janvier 2015.
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« Croire que la folie d’une poignée est la croyance de tous. Ne tombons pas dans le piège qui nous est tendu », affirment ensemble personnalités et mouvements interreligieux, interculturels, anti-islamophobie, qui lancent cet appel à l'unité, à la solidarité et à la liberté.
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Parole du Christianisme social sur la tuerie de l'équipe de Charlie-Hebdo.Ami-e-s, ces assassinats nous révulsent, il faut dire notre alarme, il faut dire notre compassion, il faut dire notre espérance, il faut dire notre foi.
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Après la tuerie de Charlie Hebdo, je suis sans voix. Ceux qui ont perpétré ce crime ont perdu la foi en l'homme. Ils ne l'ont jamais eue, d’ailleurs. Ils prétendent avoir peur pour Dieu. Comme s'ils étaient des dieux à leur tour. Mais qui sont-ils ?
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Après les évènements dramatiques de ces derniers jours et l’extraordinaire réaction de millions de citoyens dans notre pays et au-delà, après les hommages rendus aux victimes et aux services de sécurité, à l’Etat, après les moments d’intense émotion vécue dans la rue, dans les écoles, dans les familles, il était prévisible et normal que l’Ecole soit interpellée, comme elle a pu l’être dans tous les grands moments de l’histoire de la Nation et des idées.
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Le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo et des deux policiers est un choc extrême qui, au-delà de la solidarité avec les victimes et leurs familles, au-delà de la compassion et de la révolte, doit nous donner à réfléchir. L’irréparable est accompli, il faut ne pas se tromper d’adversaire et prendre la mesure d’un combat mortel.
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Face au désespoir exprimé par une jeune amie, ma réaction à chaud depuis Delhi – où les contrôles antiterroristes sont depuis bien des années permanents et omniprésents, dans toutes les stations de métro, dans tous les centres commerciaux, dans tous les établissements religieux, et en même temps passablement vains face à cet immense prolifération urbaine.
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L’innommable est arrivé ce 7 janvier à Paris. En ce début d’année, la France se réveille groggy, devant tant de violence inutile et déshonorante. Eclaboussée par la haine de deux terroristes qui ont pris pour cible notre Charlie hebdo national, symbole de l’esprit gaulois, de l’humour à la française hérité de Voltaire, Desproges et de tant d’autres.
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L'attentat de Paris n'a pas seulement choqué la capitale française et la France, mais aussi l'Europe et le monde entier. A Berlin, les gens ont calmement manifesté devant l'Ambassade de France.
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Vous allez rire : moi la seule chose à laquelle je pense, ce sont à ces dessins qui font partie de mon, de notre rapport familier à la vie — la bonne vie, comme elle va, innocente, quotidienne : les dessins de Wolinski, rigolards, gondolés et cochons, Cabu dans Le Canard, "Charb est méchant" avec ses dessins en direct pendant les meetings… Ces gens si généreux, drôles, talentueux.