La cour administrative d’appel de Nantes a finalement rejeté les recours des opposants, malgré les conclusions contraires de la rapporteure publique. Pour les anti-aéroport, c’est une décision politique tournée vers le passé.
Pour la rapporteuse publique de la cour administrative d’appel de Nantes, le projet d’aéroport causerait trop de dommages à l’environnement alors qu’il existe une alternative avérée à sa construction.
Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Nantes va demander lundi 7 novembre l'annulation d'arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de l'aéroport. Par ailleurs, trois associations font valoir que le droit des habitants de la ZAD à un procès équitable et à un recours effectif n’est pas garanti.
Issu d’une famille d’agriculteurs installée à Notre-Dame-des-Landes depuis cinq générations, Sylvain Fresneau habite chez lui sans droit ni titre à cause du projet d’aéroport. Alors que l’État veut lancer le défrichage de la zone, il livre son témoignage sur la crise du monde agricole.
L’État prévoit « quelques travaux » de défrichage sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Cette annonce intervient une semaine après un rassemblement massif où des milliers d’opposants ont promis de défendre la zone à la moindre amorce de travaux.
Plusieurs dizaines d’habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes réclament le respect de leurs droits en cas d’évacuation de la zone. Leur avocat dénonce l’opacité juridique qui entoure le projet d’évacuation.
Les opposants au projet d’aéroport ont mobilisé en masse samedi 8 octobre pour leur quatrième manifestation de l’année : entre 12 800 et 40 000 personnes ont marché dans la campagne et planté leurs bâtons en promettant de revenir les chercher en cas d’évacuation. Pour beaucoup, c’était leur première venue sur la ZAD.
Depuis la déclaration d’utilité publique en 2008, et en dépit des mensonges et des conflits d’intérêts qui truffent le dossier de l’aéroport, l’État poursuit la mise en œuvre du projet. Après la consultation de juin, plusieurs scénarios d'évacuation sont à l'étude.
Un avis de l’Autorité environnementale pointe des lacunes concernant l’étude des impacts environnementaux sur les chantiers connexes à l’aéroport. Un indice de plus sur le fait que les travaux ne devraient pas commencer de sitôt.
Environ 25 000 personnes se sont rassemblées ce week-end contre le projet d’aéroport. Les opposants commencent à s’organiser contre le risque d’une évacuation forcée de la ZAD. Au discours gouvernemental, ils opposent d’autres visions de la démocratie et de la liberté.
La volonté politique martelée par le gouvernement d’évacuer la ZAD risque d’être longue à traduire dans les faits. Le souci affiché par Manuel Valls de respecter les procédures européennes n’est pas compatible avec le calendrier d’une intervention cet automne.
Le « oui » à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes l'a emporté ce dimanche auprès des électeurs de Loire-Atlantique. Pour en discuter sur Mediapart, Françoise Verchère, opposante de longue date au projet, Marcel Thebault, agriculteur sur la ZAD, Ivan Fouquet, architecte et Goulven Boudic, maître de conférences en science politique.
La Loire-Atlantique votait ce dimanche pour ou contre le projet d’aéroport. Le « oui » l'emporte nettement, selon des estimations, à 56,8 % selon la préfecture, avec environ 55 % de suffrages selon d'autres pointages. La ville de Nantes est totalement partagée à 50-50. L'enjeu de ce scrutin n’est pas que local. Explications.
Avec plus de 55 % des votes, la majorité exprimée en faveur du projet d’aéroport est confortable mais des poches inattendues de résistance apparaissent. À l’issue de la consultation, deux camps irréconciliables se font face.
Qui a voté oui, et qui a voté non à la consultation du 26 juin sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes? L’analyse de la cartographie du vote révèle un non marqué à gauche, et un oui plutôt de droite.
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