Les partisans du nouvel aéroport promettent des milliers de créations d’emplois. Ces projections sont contredites par la réalité des chantiers de BTP et les gains de productivité du concessionnaire Vinci.
À quinze jours de la consultation sur le projet d’aéroport, la Commission nationale du débat public met en ligne le site officiel d’information pour les électeurs. Mais ses lacunes sont nombreuses et ses données souvent biaisées.
Occultée par les attentats, le mouvement social et l’Euro de foot, la campagne pour ou contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est invisible à l’échelle nationale. Pour la première fois, des militants de base du « oui » sont apparus au grand jour.
Saisi par des collectifs opposés à la construction de l'aéroport nantais, le Conseil d’État a rejeté lundi 20 juin le recours demandant l’annulation du vote.
À peine démarrée, la campagne pour la consultation sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 26 juin, connaît des accrocs au principe de neutralité de l’information.
Christian Leyrit, le président de la Commission nationale du débat public, chargée d’informer les citoyens sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a collaboré pendant dix ans avec le paysagiste recruté par Vinci pour son aérogare. Il nie tout conflit d’intérêts.
La CGT de Vinci, première organisation syndicale au sein du groupe de BTP, dénonce « la machine infernale » du contrat de concession de l’aéroport, générateur de « dumping social » et fustige un projet né de « rêves mégalomaniaques périmés ».
Le Dernier Continent a été tourné entre le printemps 2012 et le printemps 2014 sur la ZAD de l’aéroport au nord-ouest de Nantes. Ce n’est pas l’opposition au projet que filme Vincent Lapize, mais l’expérience politique atypique vécue par les opposants dans ce lieu qu’ils ont décidé d’investir. Ce film était diffusé sur Mediapart jusqu'à mi-septembre 2016.
Manuel Valls annonce l’organisation pour le mois de juin d'une consultation limitée au département de la Loire-Atlantique. Mais le gouvernement va devoir bricoler une nouvelle ordonnance en détournant sa propre loi, et alimente les désaccords entre acteurs locaux.
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants contre l’aéroport du Grand Ouest se sont réunis ce week-end : plus le gouvernement affirme sa volonté de construire l’aéroport, plus le mouvement d’opposition se renforce et s'élargit. Il est en train de créer une nouvelle communauté politique à partir de mobilisations inédites.
Naomi Klein, Jean Jouzel, Virginie Despentes, Pierre Rabhi, Erri de Luca : une quarantaine de personnalités appellent le gouvernement à ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la protection du climat et du respect des engagements de la COP21. Mediapart publie leur texte.
Mélenchon, Autain, Batho, Filippetti, Hulot et Lepage appellent François Hollande à ne pas construire l’aéroport. Un rassemblement contre le projet s'est tenu samedi, alors que le référendum tourne à l’imbroglio.
Hollande annonce un référendum local « pour savoir ce que veut la population » sur le projet contesté d'aéroport. Mais il est juridiquement impossible de revenir localement sur une décision nationale. Opposants et partisans se montrent circonspects.
Les contradictions permanentes du gouvernement sur la construction de l’aéroport du Grand Ouest ont un effet délétère sur la vie politique locale. En rendant impossible l’échange d’arguments rationnels, elles détruisent les conditions du débat démocratique.
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.