La mise en place d'un barème pour les indemnités obtenues aux prud'hommes par les salariés abusivement licenciés avait fait une entrée timide dans la loi Macron, première version. Le texte qui sort de l'assemblée après l'usage du 49-3 par Manuel Valls va beaucoup plus loin.
La loi Macron veut donner la possibilité aux experts-comptables d'avoir des activités de conseil juridique, au risque de créer des situations structurelles de conflit d’intérêts. Les leçons d’Enron ont été oubliées.
L'amendement sur le « secret des affaires » n'aura pas tenu une semaine. Face la mobilisation des journalistes, à l'origine notamment d'une pétition ayant recueilli plus de 13 000 signatures, François Hollande s'est rallié à la position d'Emmanuel Macron , favorable au retrait du texte.
La loi contestée que le gouvernement a fait voter en février en utilisant le 49-3 revient à l’Assemblée. Ses dispositions les plus critiquées, à commencer par le travail du dimanche, pourraient animer les débats du congrès socialiste, ce week-end à Poitiers. Macron, lui, ne sera pas là : il n'a pas sa carte du PS.
Une petite poignée de députés de l'opposition, satisfaits du travail « constructif » effectué sur la loi Macron, s'apprêtaient à voter le texte. C'est finalement une motion de censure qu'ils vont approuver ce jeudi. Las des éternelles « postures droite/gauche », ils déplorent le retour brutal de la « politique politicienne ».
La dernière semaine de débats sur la loi Macron va porter sur le droit du travail. Alors que le débat sur le travail du dimanche risque d’accaparer les députés, les derniers articles introduisent des changements sur le code du travail qui menacent plusieurs acquis sociaux.
Portée par sa vision libérale de l’économie, la loi Macron veut ouvrir le transport en car à la concurrence. Au risque d’accentuer la rivalité entre la route et le rail et d'aggraver la polarisation sociale dans les transports.
Un article du projet de loi Macron est passé inaperçu. Il concerne les licenciements collectifs et vise à assouplir encore les procédures issues de l’Accord national interprofessionnel. Ce dernier devait favoriser la négociation entre patrons et salariés au sein de l'entreprise. Un premier bilan fait apparaître que son application se fait au bénéfice des employeurs.
« C’est un échec », vient de reconnaître Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, à propos du pacte de responsabilité, et cette phrase est singulière. Elle veut dire que le cœur même de la politique de François Hollande, son fameux « cap », serait en fait une voie de garage.
Jusqu’au dernier moment, le projet de loi sur « la croissance et l’activité » a changé. Des socialistes dénoncent un texte « sans aucune cohérence ». Face à la colère montante de la majorité, Manuel Valls a appuyé son ministre lors de la présentation du texte. Un texte censé convaincre la commission européenne de la volonté de réforme de la France. Revue des mesures phares.
À sa manière, Emmanuel Macron vient de prononcer un discours de Grenoble. Il a promis d’en finir avec un ennemi public protégé par un « tabou ». Nicolas Sarkozy avait désigné les étrangers, sous la figure du Rom. Macron s’est attaqué aux chômeurs, au nom des déficits.
Annonçant la cession à des investisseurs chinois de l'aéroport de Toulouse, Emmanuel Macron a assuré « qu’il ne s’agit pas d’une privatisation ». Or Mediapart révèle les clauses secrètes du pacte d'actionnaires qui établissent strictement le contraire. C'est le coup d'envoi d'une rafale de privatisations qui touchent aux infrastructures.
Les propos du ministre de l'économie Emmanuel Macron au sujet des ouvrières « illettrées » de l'abattoir breton Gad ont suscité un tel tollé que celui-ci a dû s'excuser. « À force d'avoir des gens qui ont toujours été dans des hautes sphères et n'ont jamais côtoyé la majorité des Français, j'ai l'impression qu'ils sont coupés du monde », lance la députée PS du Finistère Chantal Guittet.
Le nouveau ministre de l’économie, ancien conseiller de Hollande, est un ardent défenseur d’une rénovation profonde des théories de la gauche. «L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu’il est», estime-t-il. Verbatim d'un entretien réalisé il y a un an.
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