Dossier Notre dossier : Florange, le conflit avec Mittal
Alors que la procédure d’arrêt des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal à Florange, en Moselle, est lancée, retrouvez dans ce dossier tous nos articles, reportages, entretiens, notre rencontre avec Édouard Martin, etc.
Pour ouvrir cette année 2013, Mediapart a demandé à Édouard Martin, ouvrier sidérurgiste, syndicaliste CFDT et leader des ArcelorMittal de Florange, en Moselle, de s'adresser aux Français. Récit d'une demi-journée à ses côtés en forme de portrait du symbole de la résistance de la vallée de la Fensch.
Le commissaire européen à l'industrie exige d'ArcelorMittal, accusé d'avoir supprimé 35 000 emplois en Europe depuis 2007, un moratoire sur la fermeture de ses sites. Le début d'un tournant européen ?
Mediapart a choisi de commencer l'année 2013 avec les vœux du sidérurgiste Édouard Martin, figure en 2012 de la résistance ouvrière au saccage social et au capitalisme financier.
Le leader CFDT des Arcelor-Mittal à Florange ne désarme pas pendant les fêtes. Ce jeudi, il a transmis une longue lettre ouverte au président de la République, dans laquelle il démonte un à un les mensonges et les absurdités du géant de l'acier. Nous publions ce texte.
Après deux heures d’explication de texte autour du compromis signé vendredi 30 novembre entre le gouvernement et le numéro un mondial de l’acier, l’intersyndicale des Arcelor-Mittal de Florange est ressortie « avec les mêmes grandes interrogations sans réponse ». Le gouvernement n'a pas fini d'entendre parler des métallos de Florange.
Le groupe sidérurgique a retiré sa candidature pour le projet à Bruxelles. L’accord avec le gouvernement français est mort moins d’une semaine après avoir été signé.
Le ministre prônait une nationalisation temporaire du site ArcelorMittal de Florange. Il a été désavoué par Jean-Marc Ayrault et a songé à démissionner. Mais dans les rangs de la majorité, son volontarisme est salué. Et beaucoup pensent que l’avenir pourrait lui donner raison.
Mediapart publie le long document des engagements pris par Lakshmi Mittal auprès du gouvernement français en avril 2006, en pleine bataille boursière pour prendre le contrôle d’Arcelor.. Il n’en a tenu aucun, sans que ces entorses n'émeuvent aujourd'hui le gouvernement.
Cette semaine, la Parisienne Libérée chante “l'accord” conclu par le gouvernement avec ArcelorMittal... Si ça continue, il va falloir déboulonner la tour Eiffel !
C'est la solution magique avancée par Jean-Marc Ayrault pour relancer Florange : un programme européen de captation de CO2, baptisé « Ulcos ». Les experts doutent de la viabilité d'un tel projet depuis l'effondrement du marché carbone. Et les financements restent à trouver.
«Il n’y a pas de repreneur crédible et ferme pour Florange», avait estimé Matignon, vendredi soir. Pourtant, il y avait bien deux repreneurs prêts à mettre ensemble 500 millions d'euros.
Au moment même où le gouvernement français annonçait un accord obtenu à l’arraché avec la direction du groupe sidérurgique sur Florange, les syndicats de Liège signaient eux aussi un accord avec ArcelorMittal sur l’avenir du site, après la fermeture des hauts-fourneaux.
Le ministre du redressement productif a mené un combat utile contre la direction d'ArcelorMittal qui, selon ses propres mots, « n'a jamais tenu ses engagements ». Alors maintenant qu'il a été désavoué par l'Élysée et Matignon et qu'un marché de dupes a été conclu avec Mittal, la cohérence aurait été d'en tirer les conséquences. Parti pris.
En oubliant les réalités industrielles de la sidérurgie pour choisir une financiarisation à outrance, Mittal a entraîné Arcelor dans une spirale infernale. Le groupe fait face à un mur de dettes de 22,5 milliards d’euros. Ce qui ne l’a pas empêché de verser l’an dernier 2,3 milliards d’euros de dividendes.
Dans la vallée de la Fensch où le sort de plus de 2 500 employés est en jeu, où un emploi sur deux est un métallo, l'angoisse est à son comble à la veille de l'expiration du délai fixé par Lakshmi Mittal. Selon nos informations, le groupe belge Cockerill Maintenance et Ingéniérie pourrait être l'invité surprise des négociations.