Comment François Hollande a dû renoncer

Pour la première fois sous la Ve République, un chef d’État ne se représente pas pour un second mandat. Il paie un quinquennat erratique, où il a tourné le dos à une grande partie de ses électeurs, et où un livre de confidences a fini d’éteindre ses espoirs.
Hollande laisse le pays comme il avait laissé le PS

Le président a géré la France avec la même inconséquence qu’il a dirigé le PS dix ans durant. En partant, il transmet à ses successeurs un paysage identique. Dépolitisé, sans idées et peuplé d’un personnel politique médiocre.
Ce n’est pas rien un président qui ne s’accroche pas

Contrairement à Sarkozy qui s’est accroché, Hollande a renoncé. Il se donne un peu d’air pour finir son mandat.
Pour Mélenchon, le retrait de Hollande ne change rien

Les proches du candidat de la France insoumise estiment que la primaire de la gauche ne va pas changer leur « feuille de route » : c’est toujours François Fillon qui figure comme adversaire principal de leur campagne.
A gauche, à droite, on salue la «lucidité» de Hollande
Une « décision courageuse » pour Emmanuel Macron, un « énorme aveu d’échec » pour Mélenchon, un « échec patent [qui] lui interdit d’aller plus loin » pour François Fillon.
A Nanterre: «Lui et Valls ont cassé la gauche»

Beaucoup avaient voté pour lui en 2012. À Nanterre (Hauts-de-Seine), jeudi soir, lors d'une réunion publique consacrée à la présidentielle, les participants ont vite fait une croix sur le quinquennat Hollande.
Le chômage a plombé tout le quinquennat
La fameuse « inversion de la courbe » ne s’est pas matérialisée. Depuis 2012, Pôle emploi compte 25 % d’inscrits en plus. Et les moins bien lotis sont toujours plus exposés.
«J’ai décidé de ne pas être candidat»

Assailli par son camp, le président de la République a annoncé jeudi qu’il ne se représenterait pas, après de vives tensions au sommet de l’État. Une première sous la Ve République, pour un dirigeant attaqué notamment par son premier ministre.
François Hollande, monarque en son miroir

Dans le livre Un président ne devrait pas dire ça, le chef de l’État se livre au long de 61 entretiens qui donnent à voir un président isolé, commentant tout et rien comme si tout se valait, achevant de le discréditer.
Après la candidature Macron, Hollande perd un peu plus pied

L’Élysée minimise l’événement, Matignon joue sur le manque d’expérience de l’ancien ministre, tout comme les autres candidats, le PS est « embêté », les députés sont dépités.
Thierry Mandon: «Ce qui craque sous nos yeux, c’est l’architecture du pouvoir»

Le secrétaire d'État à la recherche et à l'enseignement supérieur estime que le livre « Un président ne devrait pas dire ça… » est le « symptôme » de la crise des institutions de la Ve République. Thierry Mandon propose une réforme, allant du rôle du président de la République à la fabrique de la loi, en passant par la haute administration.
Hollande désespère ses fidèles, un plan B est envisagé

« À déblatérer sur tout et tout le monde, il est devenu indéfendable », dit du chef de l'Etat un fidèle de Manuel Valls. Mais après la publication d'« Un président ne devrait pas dire ça… », même le cœur des fidèles de François Hollande est gagné par le doute. L'appel de soutien à sa candidature est reporté.
Valls précipite la crise politique au cœur du pouvoir

Dans un entretien au JDD, le premier ministre franchit un pas supplémentaire vers une candidature à la primaire du PS. À cinq mois de la présidentielle, la gauche de gouvernement a totalement explosé.
Présidentielle: Hollande embourbé, Valls accélère
Les répercussions du livre « Un président ne devrait pas dire ça… » n'en finissent pas de miner l'éventuelle candidature du président sortant. Son premier ministre s'engouffre chaque jour un peu plus dans la brèche, passant d'une loyauté à François Hollande à une loyauté à sa famille politique.
A Colomiers, derrière Hollande mais Valls juste à côté
Ministres et hauts dirigeants du PS se sont rassemblés lundi soir à Colomiers, près de Toulouse, pour porter la candidature de François Hollande. Le premier ministre a joué le collectif, mais pas forcément le même champion.
«Encore un instant, Monsieur le bourreau!»
La mise sur orbite présidentielle d'Emmanuel Macron, après Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, porte un coup sans doute fatal à celui qui l'a fabriqué, François Hollande. Elle illustre aussi la fin d'un système politique à bout de souffle, celui de la Ve République. Ses acteurs épuisés, Hollande et Sarkozy en tête, croient encore pouvoir se sauver. Ils ont un pied sur l'échafaud.
La planète du discrédit

L’écrivain Jorge Luis Borges nous donne les clés de lecture du champ de ruines politique actuel. La multiplication des candidats, comme autant d’agents Smith du film Matrix, est un autre symptôme. Dans une démocratie minée par le néolibéralisme, où les algorithmes organisent les consultations des citoyens, la délibération commune est ruinée. Le discrédit a atteint le cœur même du système.
Après l’attentat de Nice, le pouvoir apparaît désemparé

Face à l’onde de choc provoquée par l’attentat de Nice, notamment à droite, François Hollande et son gouvernement peinent à trouver une réponse pour éviter l’explosion de la société française, bouleversée par le terrorisme. Certains ministres se disent « désemparés ». À l’Élysée, on appelle à la mobilisation de la société.
14 Juillet: Hollande se justifie pour mieux se présenter
Le président de la République s’est livré à un exercice d’autosatisfaction, promettant une nouvelle fois de ne rien changer, y compris dans la gestion de son équipe, entre Valls et Macron. Il prépare sa candidature pour 2017.
Comment le néolibéralisme a défait la démocratie

Les violences policières lors des manifestations contre la loi sur le travail s'inscrivent dans un cycle plus large de régression démocratique qui affecte toutes les libertés fondamentales. Cette régression est la conséquence directe de la victoire du néolibéralisme. Un néolibéralisme qui ne se contente pas de limiter les contre-pouvoirs mais désactive et rend caduc le projet politique même de la démocratie. Il est l'explication de l’échec démocratique du quinquennat de François Hollande.
Hollande ou le marathon des promesses suspendues

Rester une promesse : c’est le défi de François Hollande s’il veut conserver le pouvoir en 2017. Comme tout homo politicus néolibéral, il doit promettre encore et toujours en sachant très bien qu’il ne peut pas changer grand-chose pour cause de marchés financiers, de mondialisation, de construction européenne. Sa politique ? Une gestion des attentes non satisfaites.
Face à la Nuit debout, le pouvoir socialiste n'a pas grand-chose à dire

Certains ministres y ont passé une tête, d’autres y voient une jeunesse qu’il faut au mieux « écouter », mais au fond, François Hollande et son gouvernement n’ont pas grand-chose à lui dire. Entre la Nuit debout et le PS, le fossé a des allures d’abîme.
La gauche identitaire contre la gauche qui vient

Manuel Valls juge « essentielle » la bataille « culturelle et identitaire », davantage que « l’économie et le chômage ». Une façon d’incarner une vision « républicaine » se concentrant sur une islamophobie assumée sous couvert de laïcisme, un sentiment majoritaire dans la classe politique de gauche actuelle. Mais la jeunesse qui se mobilise est à mille lieues de cette obsession néfaste.
Loi sur le travail: notre dossier
Compte-rendus des débats à l'assemblée, reportages en manifs et autour de Nuit debout, enquêtes sur les méthodes policières, décryptages des stratégies syndicales, analyses et émissions vidéos… Retrouvez notre dossier sur la loi El Khomri et les mobilisations l'entourant.
Sous pression des jeunes, Hollande cherche le compromis
Étonné par le succès des manifestations contre la réforme du code du travail, et avant la nouvelle journée d'action du 17 mars, le gouvernement a été contraint de changer de ton. Les organisations de jeunesse seront reçues vendredi à Matignon et plusieurs mesures sont en discussion. C'est la fin du mandat du président de la République qui est en jeu.
Hollande se craint foutu si les jeunes vont dans la rue
Depuis l’appel à manifester le 9 mars lancé par vingt organisations de jeunesse, le gouvernement redoute des manifestations massives, dix ans après le CPE. « Un mouvement social, des provocations, et un drame… Cela fait sauter un gouvernement », dit un ministre.
Réforme constitutionnelle: cuisante défaite pour Hollande

Le président de la République a annoncé mercredi l'abandon de la réforme constitutionnelle. Après quatre mois de débats incessants sur la déchéance de nationalité qui ont cristallisé les oppositions à gauche, le Congrès ne sera donc pas convoqué. Le pouvoir tente d'en faire porter la responsabilité à la droite.
Laurence Dumont: «La question de la candidature de Hollande va se poser»
Première vice-présidente PS de l'Assemblée nationale, Laurence Dumont, très critique de la ligne de l'exécutif, juge « possible » que François Hollande ne soit pas candidat à la présidentielle, vu le « désamour » des Français.
Marylise Lebranchu: «C’est François Hollande qui a changé»
L'ancienne ministre, débarquée lors du remaniement, a retrouvé sa liberté de parole. Elle critique la version actuelle de la loi sur le travail. « L'équilibre entre Valls et le discours du Bourget ne se fait plus », dit-elle.
Hollande et Valls, deux stratégies mais une seule politique

Les tensions s'accumulent au plus haut sommet de l'État à 14 mois de la présidentielle. Même un banal entretien de la ministre du travail devient l'objet de frictions entre l'Élysée et Matignon. Mais si François Hollande et Manuel Valls divergent parfois sur leur stratégie politique, sur le fond, ils sont encore d'accord.
«C’est décidé: adieu PS !»
Quatre militants socialistes de Saint-Ouen racontent pourquoi ils viennent de quitter leur parti. Du pacte de responsabilité à la déchéance de nationalité, ils critiquent la ligne de François Hollande. Mais aussi les pratiques locales d'un PS qui s'assèche. Tous rêvent d'un mouvement citoyen et d'une autre façon de faire de la politique. D'un « truc pétillant ». Témoignages.
Loi sur le travail: le 49-3 pour assommer la majorité

Manuel Valls innove : avant même que le projet de loi sur la réforme du code du travail ne soit présenté en conseil des ministres, il invente le 49-3 préventif pour faire taire sa majorité. Plus la bête parlementaire regimbe, plus il faut l'assommer tôt. Il n'est pas dit que l'exercice réussisse.
Après les attentats: la terreur de penser

Avec la démission de Christiane Taubira, François Hollande se coupe de toute voix discordante au sein du gouvernement mais aussi de tous ceux qui, dans la société, jouent le rôle d’analyseurs. Ce désarmement intellectuel est souligné par les attaques de Manuel Valls contre « ceux qui cherchent des explications culturelles ou sociologiques au terrorisme ». Cet anti-intellectualisme tapageur ne nous protège en rien du terrorisme.
Christiane Taubira: «Un désaccord politique majeur»

En plein débat sur la réforme constitutionnelle, la démission de Christiane Taubira, remplacée par un proche de Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas, signe l’ultime rétrécissement politique du gouvernement, sur la ligne libérale et sécuritaire voulue par François Hollande.
Cécile Duflot: «En l'état, Hollande ne peut pas être le candidat de la gauche»

Dans un entretien, l'ancienne ministre revient sur le contexte politique actuel, « ce moment où une raison prétendument supérieure écrase toute réflexion collective et personnelle » et s'interroge sur le « refus obstiné et absolu de consentir à un virage politique » du président et de son premier ministre.
Déchéance de nationalité: la farce nationale

L’affaire de la déchéance de nationalité pour les binationaux vire au n’importe quoi. Depuis deux mois et demi, le gouvernement n’a cessé de s’enliser et de changer d’avis. L'Assemblée nationale examine la révision constitutionnelle à partir de vendredi 5 février.
Constitution: Hollande enfermé dans sa bulle
À la veille du débat parlementaire sur la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande, les socialistes étaient toujours en conclave ce mardi soir pour chercher un compromis sur la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme. Une mesure décidée en urgence après les attentats.
Déchéance de la nationalité: Hollande fait exploser son camp
Si les ministres sont rentrés dans le rang, les députés et la direction du PS constatent l’hostilité majoritaire à la déchéance de nationalité pour les binationaux. Passant outre leur consternation, ils cherchent comment « sauver le soldat Hollande ».
Déchéance de nationalité: tout est possible, surtout le pire

L’affolement des argumentaires le prouve : avec la déchéance de la nationalité, le pouvoir a accouché d’une monstruosité mutante qui est en train de faire perdre tout repère, politique et historique, à ses soutiens. Ils ont tout oublié, et notamment ce qu’écrivait Hannah Arendt dans son maître-ouvrage, Les Origines du totalitarisme.
François Hollande et l'inversion du miroir
Lors de ses vœux aux Français, le président a essentiellement parlé terrorisme et « priorité pour l’emploi ». Tout en essayant de glisser tous les mots-clés d’une gauche qu’il a oubliée. Au risque de se voir renvoyer une réalité à l’opposé de ses bonnes résolutions affichées.
François Hollande face à une gauche à reconstruire

Le pouvoir a limité la casse lors de ces régionales, mais il est loin de pouvoir espérer endiguer à l’avenir le FN, qui engrange un nombre de voix historique lors du second tour. François Hollande doit désormais trancher entre les appels à réorienter à gauche, à accélérer vers la droite ou à ne rien changer.
L’ultime rupture
L’introduction dans notre Constitution de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français serait un attentat contre la République, ruinant son principe d’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine. En portant ce projet, la présidence Hollande et le gouvernement Valls actent leur propre déchéance politique en signifiant leur ultime rupture avec le peuple de gauche.
François Hollande joue à qui perd gagne

François Hollande a perdu. Le PS n'aura plus que quelques régions dimanche prochain. Mais le chef de l'État se projette déjà dans la présidentielle de 2017. Avec un FN fort et une droite sans ressort, les résultats de dimanche soir confirment sa stratégie : être le seul rempart « républicain » face à Marine Le Pen.
Jusqu’à quand Manuel Valls?

Lundi soir sur TF1, le premier ministre n’a pas pu s’empêcher de se faire bravache : «Je ne suis pas là pour m’excuser.» Mais en moins de deux ans à Matignon, son bilan est celui de l’installation du FN au-dessus des 30%, de la montée du chômage et de la disparition de la gauche.
Hollande assume sa «guerre»
Ce n’est plus l’après-Charlie et les appels à la cohésion du pays, mais la « guerre ». Dès dimanche, la France a bombardé la ville syrienne de Raqqa, fief de l'État islamique. Lors de son discours lundi au Congrès, François Hollande va de nouveau évoquer une « armée terroriste » et justifier des mesures sécuritaires supplémentaires et une intensification des frappes en Syrie.
En plein désordre, l'exécutif recule sur le budget

En quelques jours, le gouvernement a dû reculer sur plusieurs mesures budgétaires. L’exécutif craint une débâcle aux régionales mais son discours volontariste sur la réforme reste comme suspendu.
A l'Elysée, François Hollande patauge
À deux mois des élections régionales et en plein conflit social à Air France, François Hollande semble fragilisé, incapable de répondre aux inquiétudes des Français et aux interpellations de son électorat. Au gouvernement et même dans son entourage, une partie de ses partisans sont gagnés par le doute.
Hollande, un président de « choix »
Le président de la République a fait sa rentrée. Un seul mot d'ordre: il agit et fait des « choix ». En creux, on comprend qu'il prépare déjà activement 2017, compétition où il entend se présenter en rempart contre le « repli » et les désordres du monde.
L’esprit du 11 janvier et la danse macabre de la laïcité

Manuel Valls vole « en défense de l'esprit du 11 janvier ». Mais cet esprit s’est mué en une mêlée confuse, une danse macabre avec son cortège de masques grimaçants, de postures héroïques et de dénonciations. Et le tour de passe-passe s'opère: la restriction des libertés au nom de la défense de la liberté, les déclarations bellicistes au nom de la paix, une laïcité sacralisée et instrumentalisée. Décryptage.
L'impossible définition du « hollandisme »

L’intervention de François Hollande au sujet de Leonarda a définitivement montré les limites de la synthèse comme mode de gouvernement. À l’heure où l’impression de flou et de navigation à vue est déjà devenue un marronnier du quinquennat, c’est aussi l’impossible théorisation politique du “hollandisme” qui explique l’abîme du pouvoir.
Les «hollandais» en quête de théorie
François Hollande, qui rechigne à théoriser sa ligne politique, est longtemps resté très éloigné des chercheurs et des intellectuels qui gravitent autour du parti socialiste. Un manque que certains de ses proches essaient aujourd'hui de pallier, au vu de la dégradation de la situation.
Contre la surveillance, la question démocratique
À l’absence d’avancées nouvelles sur le terrain des libertés, s’ajoute désormais l’extension des pouvoirs dévolus au pouvoir exécutif, à sa part d’ombre policière et militaire, sans qu’elle soit contrebalancée par l’instauration de contre-pouvoirs forts.
François Hollande parle comme un courant socialiste des années 1980
En comparant le programme du FN à celui d’un « tract du PCF des années 1970 », le discours anti-immigré en moins, François Hollande commet une faute historique, mais sait très bien où il va politiquement, renouant avec les « transcourants » des années 1980.
Après la débâcle, François Hollande continue d’attendre

Dix jours après sa cinglante défaite aux départementales, le gouvernement a présenté mercredi de nouvelles mesures pour relancer l’investissement. Un plan essentiellement destiné à apaiser une partie du PS, à l’approche de son congrès, mais qui n’infléchit qu’à la marge la politique menée depuis trois ans. Le président de la République, obsédé par sa réélection en 2017, reste convaincu du bien-fondé de sa politique.
Valls à Matignon : l’année de la pensée magique

L’action du gouvernement se donne à lire, non plus comme la rencontre raisonnée d’une délibération collective, mais comme une forme de pensée magique, tout entière vouée à convoquer par incantations l’unité de la gauche, l’inversion de la courbe du chômage, le retour de la croissance « aimée »… La vie politique de ce quinquennat se dévoile comme une gestion stratégique des attentes non satisfaites.
Sur l'Europe, Hollande continue de bricoler
François Hollande a fini par se séparer, fin 2014, de son conseiller sur l'Europe, un « techno » relégué à Matignon... avant de le ré-intégrer comme « sherpa » pour les sommets bruxellois. Deux ans et demi après son élection, le chef de l'État tâtonne pour organiser le dispositif qui lui permettrait de peser à Bruxelles.
Le pouvoir du vide
Le sursaut n'est pas venu. L'« esprit du 11 janvier » invoqué après les attentats s'est perdu dans le triangle des Bermudes de la loi Macron. Le PS attend sa raclée des départementales, tandis que ses dirigeants ne parlent que d'« autorité », de « modernité » et de « réformes ». Terrible ennui.
François Hollande tente de prolonger « l'esprit de janvier »

Regonflé par sa gestion des attentats de Paris, François Hollande a tenté de prendre de la « hauteur » à l'occasion de sa cinquième conférence de presse. S'il annonce ou confirme quelques mesures, sa ligne politique ne change pas.
Manuel Valls, un premier ministre en quête d'espace

Chef d'une majorité démoralisée, le premier ministre se prépare à une année mouvementée. En janvier, il défendra la contestée loi Macron. Il devra assumer deux défaites électorales annoncées. Et sa personne sera au cœur du congrès socialiste de juin. En attendant, l'ex-“Monsieur 5 %” de la primaire socialiste tente d'élargir son espace politique. Compliqué, alors que François Hollande est reparti en campagne.
Comment le pouvoir a réécrit la mort de Rémi Fraisse

Après les révélations de Mediapart sur la mort de Rémi Fraisse, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et le patron de la gendarmerie nationale Denis Favier ont mené une contre-offensive médiatique toute la journée de jeudi. L’objectif ? Masquer le fait que les autorités savaient dès la nuit du dimanche 26 octobre qu’une grenade offensive était à l’origine de la mort du jeune botaniste. Une question demeure : quel a été le rôle de Matignon ?
Hollande-Valls, une « idylle » pleine de sous-entendus
Rien ne les sépare, paraît-il. Mais la polémique sur l’assurance-chomage a montré la première volonté de Valls de s’affranchir. Pendant ce temps, Hollande réfléchit à la façon de remonter la pente.
Hollande, condamné à attendre

Lors de sa conférence de presse, le chef de l'Etat a donné l’impression d’un président qui a abattu toutes ses cartes et à qui il ne reste plus d’autre choix que d’attendre d'hypothétiques « résultats ».
Les socialistes dans le piège de la Ve République
Le changement de gouvernement et l’orientation libérale défendue par Valls, comme la menace implicite de dissolution brandie par l’exécutif, placent les socialistes critiques dans une impasse dont ils ont du mal à se sortir. Comment attaquer la forteresse institutionnelle? Surtout quand le pouvoir annonce son intention de recourir aux ordonnances.
Le 18 Brumaire de Manuel Valls

Il y eut le « pronunciamiento » du 2 avril contre Jean-Marc Ayrault, fruit d'une alliance Valls-Montebourg-Hamon. Voici le 18 Brumaire de Valls, se libérant du «deal» passé et imposant au chef de l'État le départ des rivaux et un nouveau gouvernement. Le 25 août, Manuel Valls a ainsi mis fin au quinquennat de François Hollande et à toute contestation du néolibéralisme.
François Hollande, l'apprenti sorcier
Depuis qu’il est à l’Élysée, François Hollande a presque autant déçu sur la scène internationale qu’en matière de politique intérieure. Il donne le sentiment d’un pouvoir qui dirige et décide au fil de l’eau, cédant aux sirènes souvent réactionnaires de l’air du temps.
Hollande et Valls, l’alternance sans le dire

Les cent premiers jours de Manuel Valls à Matignon révèlent de plus en plus clairement ce que François Hollande n’a pas voulu dire jusque-là : il a opté pour une alternance. Sans nouveau scrutin, sans nouvelle majorité, mais avec une autre assise idéologique que sa campagne de 2012.
Hubot roi ou le spectacle de la souveraineté perdue

Les chefs d’État ne sont plus tout à fait humains. Comme les hubots (moitié humains, moitié robots) de la série d’Arte Real Humans, ils ont besoin de se recharger en cours de mandat par toutes sortes d’actions symboliques et de performances. La télévision est faite pour ça ; elle leur offre ses millions d’écrans comme autant de bornes de rechargement. À mi-mandat et à 12 % de popularité, François Hollande avait un besoin urgent de se recharger. Il s’est donc rendu sur TF1...
A la recherche d'une définition pour le hollandisme au pouvoir
Une journée d’études a réuni une dizaine de chercheurs en sciences politiques, pour faire un bilan du début de quinquennat de François Hollande. Isolé à gauche et converti au présidentialisme, ce socialisme marque surtout une continuité de gestion avec les dix années précédentes du pouvoir de droite.
Hollande entraîne la gauche par le fond

Après la débâcle des municipales, François Hollande enregistre un nouveau désaveu, et le PS le plus mauvais résultat de son histoire. À gauche, les appels à une « autre politique » ont déjà fusé. Le chef de l’État organise une réunion de crise lundi matin à l’Élysée.
Le degré zéro de la politique

Cadeau inespéré pour Nicolas Sarkozy et pour Marine Le Pen, l’affaire Jouyet n’est pas une affaire Fillon mais une affaire Hollande. Les confidences du secrétaire général de l’Élysée engagent le président de la République qui les a permises et cautionnées. Analyse d’une énième illustration d’une politique sans grandeur sous une présidence sans hauteur.
Palestine : Monsieur le Président, vous égarez la France
De l’alignement préalable sur la droite extrême israélienne à l’interdiction de manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, sans compter l’assimilation de cette solidarité à de l’antisémitisme maquillé en antisionisme, François Hollande s’est engagé dans une impasse. Politiquement, il n’y gagnera rien, sauf le déshonneur. Mais, à coup sûr, il y perd la France.
Paroles d'anciens des cabinets. « Hollande a menti une fois, c'était au Bourget »

Ils ont vécu deux ans au pouvoir, dans les cabinets ministériels. Petites mains ou à des postes à responsabilité, les anciens collaborateurs du gouvernement Ayrault racontent leurs déceptions, leurs doutes et leurs désillusions sur la pratique du pouvoir et la politique de François Hollande.
Valls, au risque de la fracture à gauche?
Les ministres écologistes ne seront pas du nouveau gouvernement et, au PS, des parlementaires assurent que la « confiance n’est pas acquise ». Mais pour l’heure, bien peu se risquent à critiquer le nouveau premier ministre.
Comment Hollande a choisi Valls

François Hollande nomme le favori des sondages mais aussi le plus droitier des ministres. La ligne politique du quinquennat est confirmée. Les ministres écologistes quittent le gouvernement. Le nouveau sera annoncé mercredi.
Le cas Hollande

La semaine écoulée confirme qu’avec un tel président de la République, le pouvoir socialiste n’a pas besoin d’ennemis pour trébucher. Le chemin de François Hollande n’est pas seulement à rebours de tous ses engagements. Il est aussi devenu illisible et incompréhensible, y compris pour les siens.
François Hollande efface la gauche
Lors de sa conférence de presse, le président a clairement rompu avec son discours du Bourget.
François Hollande et la question démocratique
La rupture la plus décisive du président Hollande avec le candidat Hollande n’est pas celle que l’on croit. Qu’il ait en grande part renoncé aux promesses de ses discours électoraux sur les questions sociales, c’est une évidence qui reste cohérente avec ses convictions économiques, plus libérales que socialistes. En revanche, sa présidence fait le choix du pouvoir personnel, à rebours d’une nécessaire refondation démocratique.
Mediapart, le Président et sa vie privée
Dans les fils de commentaires sur Mediapart, la question de notre traitement du fait divers sentimental dans lequel se trouve embarqué François Hollande fait réagir nos lecteurs. Réponse aux critiques et réflexion sur le fond, en complément de nos dernières informations.
La gestion Hollande ou le «syndrome de Dijon»
Souvent le président est accusé par ses propres camarades socialistes de gérer le pays comme il a géré le parti. L’anniversaire de son élection est aussi celui des dix ans du congrès de Dijon. Un congrès où il devint le vrai patron du PS, mais qui est aussi le péché originel du hollandisme en responsabilité. Décryptage.
Hollande renoue avec la « Troisième alliance »
Mediapart a retrouvé l’origine du « cap » élyséen exprimé jeudi soir sur France 2. Ce fameux « hollandisme » était déjà tout entier contenu dans un ouvrage de Max Gallo publié en 1984, « discuté et enrichi » par le jeune énarque François Hollande. Retour vers le futur, où l'on voit déjà érigé le « bricolage pragmatique » en référence de gouvernement.
Le problème, c’est aussi François Hollande

En dix-huit mois, le président de la République n’a pas seulement réussi à coaliser contre lui des fronts très divers et à dérouter des pans entiers de sa majorité. Même sa garde rapprochée est désormais gagnée par l’inquiétude.
L'amnistie sociale « enterrée en commission »
Entre le veto de l'exécutif et la pression à gauche, les socialistes ont choisi de gagner du temps sur la question de l'amnistie sociale, défendue par le Front de gauche et les écologistes. Le texte sera renvoyé en commission des lois.
La gauche s'éloigne un peu plus encore des quartiers populaires
Les événements de Trappes ne font qu'entériner une évolution débutée avec la loi anti-niqab de 2010, alors votée avec le consentement du PS. Tandis que la droite se complaît dans les amalgames, la gauche se réfugie derrière la défense de l'ordre et d'une laïcité de fer.
À Florange, une stèle pour Hollande et ses promesses non tenues
Après Nicolas Sarkozy à Gandrange, c’est au tour de François Hollande d’avoir sa stèle mortuaire à Florange en hommage aux promesses non tenues et à cette merguez avalée le 24 février 2012 en compagnie des Arcelor-Mittal où il s’était engagé à sauver les hauts-fourneaux.
Notre série, un an à l'Elysée
6 mai 2012 - 6 mai 2013. Reportages, enquêtes et entretiens consacrés au bilan de l'an I du quinquennat de Hollande.Lire aussi notre dossier sur sa campagne présidentielle.
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