Les poursuites contre l’ancien président de la République et l’ancien ministre du budget sont le signe d'un meilleur fonctionnement de notre justice, dont l'indépendance est plus que jamais nécessaire.
L'ex-chef de l'État a été mis en examen jeudi soir pour abus de faiblesse. En cause : ses visites au domicile de la milliardaire, durant la campagne présidentielle de 2007, pour de possibles financements illicites.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy s’est contredit au moins une fois durant ses douze heures d’interrogatoire dans le cabinet du juge d’instruction Jean-Michel Gentil, à en croire les extraits de son procès-verbal d’audition révélés par le quotidien Sud Ouest. Son avocat, lui, a de son côté pris quelques libertés avec la vérité judiciaire...
Selon les procès-verbaux consultés par Mediapart, l’enquête conduite par le juge Jean-Michel Gentil sur l’affaire Bettencourt a établi « la matérialité et le caractère opaque des remises d’argent » au gérant de fortune de la milliardaire, « l’origine de cet argent sur des comptes en Suisse et l’implication de Patrice de Maistre », confirmant point par point toutes les déclarations de Claire Thibout. Le juge évoque même l’hypothèse d’une « remise à titre personnel en faveur de M. Sarkozy ».
Thierry Herzog, Xavier Musca et Patrick Ouart, qui font partie de la garde rapprochée de l'ex-président, doivent être entendus comme témoins mardi et mercredi à la brigade financière, dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Philippe Courroye, lui, est convoqué à Bordeaux.
L'enquête du juge Jean-Michel Gentil fait apparaître l'existence de deux retraits d’espèces de 400 000 euros chacun, en pleine campagne présidentielle de 2007.
Patrice de Maistre est interrogé ce 10 mai sur les 4 millions d'euros retirés des comptes suisses de Liliane Bettencourt entre 2007 et 2009. Le financement politique et un enrichissement personnel sont au cœur des investigations.
Sa détention provisoire confirmée ce vendredi, l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, est de fait placé face à un choix cornélien : parler financement politique, comme le demande le juge Gentil, ou rester en prison.
Cet article a été censuré
Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
L'ex-comptable relate un épisode – qu'elle a rapporté lundi 5 juillet aux policiers – situé en mars 2007 et mettant en scène Eric Woerth. Ce dernier se serait vu remettre, via le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, 150.000 euros pour la campagne présidentielle de M. Sarkozy.
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