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Pour avoir révélé le scandale d'une politique de quotas discriminatoires dans le football, voilà aujourd'hui Mediapart mis en cause ou attaqué. C'est sans surprise venant du pouvoir politique et de la Fédération française de football. C'est affligeant de bêtise quand il s'agit de confrères. Et le tout est assez désespérant pour ce qu'il montre d'une France crispée et indifférente.
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Mohamed Belkacemi dit avoir enregistré la conversation du 8 novembre après avoir entendu des propos «inqualifiables» au sein de la Direction technique nationale (DTN). «Inqualifiables» au sens d'indignes, d'innommables.
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Quand Mediapart a publié le premier article sur la question (voir Dossier Foot), le monde du football a vivement réagi : vous avez des preuves ? Très vite, le verbatim de la réunion du 8 novembre a été publié, obligeant chacun à convenir qu’il y avait effectivement eu des dérives graves lors de cette réunion.
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S'agit-il de nationalité, ou de race ? Ou bien, les dirigeants sportifs faisant écho aux dirigeants politiques, les deux logiques ne se confondent-elles pas aujourd'hui dans une racialisation de la nation française ?
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L'historien Pap Ndiaye démonte le mythe, entretenu par ses instances dirigeantes, d'un sport qui serait intrinsèquement antiraciste. Une illusion qui n'a plus lieu d'être.
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Henri Lelorrain, Omar Ait Bouali, Eugène Henry Moré, élus en charge des sports de Saint-Ouen, Aubervilliers et La Courneuve, trois communes de Deine-Saint-Denis, refusent toute politique discriminatoire.
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Pour Nassurdine Haidari, adjoint aux sports et à la jeunesse du maire (PS) du premier secteur de Marseille, «l'instauration de politiques discriminatoires en France ne relève ni du droit, ni de notre culture, ni de notre conception du vivre ensemble»: il demande la démission de François Blaquart, Erick Mombaerts et Laurent Blanc.
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Pour Hamou Bouakkaz, vice-président de la Confédération nationale pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes, l'affaire des quotas révèle l'institutionnalisation déjà ancienne du racisme dans le football français. Dirigés vers les terrains de sport, immigrés et fils d'immigrés sont exclus des «circuits ordinaires vers l'emploi».
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Les révélations de Mediapart sur les projets de ségrégation au sein de la FFF continuent de susciter l'indignation quant à leurs auteurs. Cette onde de choc a traversé aisément la Manche et l'Atlantique, pour figurer en Une de tous les grands quotidiens britanniques et américains.
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Les journalistes ont des sources, qu'ils sont tenus de protéger. C'est donc avec stupéfaction que Mediapart lit ou entend des confrères affirmer que sa supposée « taupe » dans le scandale de discrimination dans le football aurait été « démasquée ». Mise au point sur un dérapage langagier qui en dit long sur l'égarement d'une partie de notre profession.
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La réunion du 8 novembre 2010 à la FFF, publiée par Mediapart et commentée depuis par tous les médias, doit être analysée avec beaucoup de précision : en tenant compte de la discussion et non seulement de phrases isolées, et en tenant compte de l'évolution de cette discussion.
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L'affaire ne fait que commencer. Depuis le premier article publié par Mediapart le 28 avril ,les échos et autres compléments d'information au sujet de ce scandale qui secoue la DTN et le football français n'ont cessé de se multiplier.
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Le scandale a assez duré: il faut virer ces guignols de la Fédération Française de Football (FFF) qui se prétendent dirigeants. Les récentes révélations sur les «quotas» envisagés démontrent que le fiasco en Afrique du Sud vient de loin et que la gangrène vient de la tête. Il est vrai que ces messieurs ne sont pas représentatifs des terrains de foot. La discrimination commence par la composition des instances dirigeantes.
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A l'écoute des informations ce matin, on pouvait avoir l'impression que dans l'affaire de la FFF, on retombait dans les travers qu'on entend depuis un certain temps à droite, à l'extrême-droite, et parfois à gauche: quelque soit le problème, les coupables sont toujours les arabes.
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Alain Piriou, spécialiste de la lutte contre les discriminations, confronte les propos des dirigeants de la FFF lors de leur réunion du 8 novembre 2010 au Code pénal.
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Les Indivisibles, «français sans commentaire» comme ils se définissent eux-mêmes, réagissent par l'humour à la crise que traverse la Fédération française de football.
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Suite aux révélations de Mediapart, le débat fait rage sur le racisme de la FFF. Un blog du monde.fr nous signifie que l’ obsession raciale s’est enracinée dans la société française. Un lecteur du même blog pense pourtant qu‘aujourd‘hui, le racisme est un concept bien dépassé… Il se trompe.
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Pour Rokhaya Diallo, si une vision racialiste a toujours été latente dans le monde du sport, les quotas discriminatoires envisagés par la Fédération française de foot s'inscrivent dans un climat plus global de «durcissement du discours politique et d'ethnicisation de la lecture des faits sociaux».
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Ce qui gêne George Pau-Langevin, députée (PS) de Paris, «c'est de ne pas voir assez de minorités dites visibles dans d'autres domaines» que le sport.
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Pour Jeanne Favret-Saada, anthropologue, le verbatim de la réunion officielle de la DTN, le 8 novembre 2010, publié par Mediapart, «met en évidence la variété des manières de tenir des propos racistes et de prendre des décisions discriminatoires, parfois sans s'en rendre compte».
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Les dirigeants du football français semblent regretter que des gens formés en France aillent ensuite enrichir les équipes nationales d'autres pays.
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J'ai lu attentivement les propos tenus par les personnels de la FFF au sujet de la population des centres de perfectionnemnt des jeunes footballeurs, propos relayés dernièrement par Médiapart.
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Comment le pays qui a vu jouer Raoul Diagne et Larbi Ben Barek, Trésor et Tigana, Zidane et Thuram, entre autres, en est-il arrivé là? Coup de gueule contre le «délire» français par l'Américain Laurent Dubois, professeur à Duke University (Etats-Unis) et excellent connaisseur des Bleus.
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Selon Mediapart, la FFF envisagerait d’instaurer des quotas basés sur l’origine ethnique dans le recrutement des enfants dans le centre de formation. C’est possible. Ce qui est certain, c’est que le raisonnement qui sous-tend cette éventuelle décision a déjà été fait par d’autres : les grands blacks naturellement costauds et les reubeus naturellement dribbleurs
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Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'il y a un marché à prendre dans le domaine des protège-tibias qui montent jusqu'a la carotide. Parce que la pour un tacle, c'est sévère. Et je ne sais pas quelle couleur de carton sortir. Bleu-Blanc-Rouge peut-être...