En France, plusieurs projets d’attentats attribués à l’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. La professionnalisation de ces groupes, leur facilité à s’armer et les profils hétéroclites des activistes inquiètent les services de renseignements. Retrouvez toutes nos enquêtes.
Au cours du procès des quatre néonazis accusés d’avoir préparé des attaques en France, un commissaire du renseignement intérieur a brossé mercredi un « état de la menace d’ultradroite », rappelant que depuis 2017, dix attentats avaient été déjoués.
Quatre hommes qui envisageaient de commettre une série d’attentats sont jugés à Paris. C’est le premier dossier terroriste d’extrême droite à passer devant une cour d’assises. L’avocat général a réclamé la levée du huis clos au nom de la « menace particulière, nouvelle, inquiétante, grandissante, qui est celle des tueries de masse ».
Le leader de La France insoumise s’insurge après avoir appris par voie de presse qu’il avait fait l’objet d’un projet d’attentat. Le projet ne s’est jamais concrétisé mais pose la question : à partir de quand les personnalités politiques doivent être averties des menaces qui pèsent sur elles ?
Sur le réseau Telegram, des militants d’extrême droite disaient vouloir attaquer un concert de musiciens turcs organisé dans une église à Lille jeudi soir. Les organisatrices de l’événement confient leurs inquiétudes à Mediapart.
Tags racistes et xénophobes, menaces de mort, guets-apens et agressions d’étudiants… Des groupuscules d’extrême droite sévissent de plus en plus souvent aux abords des facs, voire à l’intérieur. Mediapart a enquêté sur cette jeunesse fasciste qui veut « reprendre les universités, expulser les gauchistes ».
Le tribunal de Paris a condamné vendredi à de la prison quatre membres du groupuscule d’ultradroite des Barjols, soupçonné d’avoir fomenté un assassinat d’Emmanuel Macron, neuf autres bénéficiant d’une relaxe. Trois condamnés ont eu des peines de un à trois ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, le quatrième obtenant une condamnation avec sursis pour détention illégale d’arme.
La représentante du Parquet national antiterroriste a tenu un discours de fermeté à l’égard de ces membres de l’ultradroite qui projetaient d’assassiner le président de la République… avant de requérir des peines modérées.
Au procès des Barjols, les enregistrements des auditions à la DGSI ont été diffusés à l’audience. Une plongée inédite sur les procédés du contre-espionnage français, l’occasion de constater que la garde à vue s’y passe comme partout ailleurs et que, comme partout ailleurs, les propos ne sont pas fidèlement retranscrits.
Au sein des Barjols, groupuscule dont des membres sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste, Delphine Tissot avait vendu un projet de coup d’État par des mercenaires russes. À l’audience, elle a avoué : « Je ne le connais pas personnellement, monsieur Poutine. »
Le tribunal correctionnel de Marseille juge, à partir du lundi 10 octobre, 23 membres de Génération identitaire pour « violences » lors de leur intrusion au siège de SOS Méditerranée, le 5 octobre 2018. Avant d’être dissoute en 2021, cette association de l’ultradroite avait fédéré des militants dans toute la France.
Plusieurs mineurs se retrouvent impliqués dans des affaires de terrorisme d’ultradroite ces dernières années. Mediapart révèle le cas d’un groupuscule et de son leader récemment interpellés.
Alors que les arrestations se multiplient ces derniers jours dans les milieux d’ultradroite, la DGSI a, selon nos informations, redéployé des moyens humains pour faire face à cette menace. À ce jour, neuf enquêtes judiciaires sont en cours sous une qualification « terrorisme » et 53 militants mis en examen.
La justice a condamné mardi le chef du groupuscule français d’ultradroite OAS à neuf ans d’emprisonnement ferme avec maintien en détention, lors du premier procès pour terrorisme d’ultradroite jugé en France depuis 2017.
Leur projet ? « Accélérer » la guerre raciale. L’arrestation de radicaux d’extrême droite par la DGSI mentionne des références à une mouvance nationaliste blanche structurée aux États-Unis mais jusqu’ici peu présente en France. Décryptage d’une menace émergente encore méconnue du grand public.
La sociologue Isabelle Sommier a dirigé un travail collectif pour quantifier les violences politiques en France sur les trois dernières décennies. On n'y repère pas une explosion de faits, mais des évolutions intéressantes concernent leurs auteurs et la nature de la violence employée. Entretien vidéo.
Un agent infiltré a permis de démanteler AFO, cette cellule d’ultradroite qui planifiait l’empoisonnement des rayons d’alimentation halal des supermarchés. Treize infiltrations ont été réalisées par l’antiterrorisme depuis 2018. Dernier volet de notre série.