Ostie, de nos envoyés spéciaux.- « À Ostie, ça marche comme ça : s’il y a deux bars dans une rue, l’un travaille beaucoup parce que le tenancier est bon et honnête, l'autre est à un clan. Et si le bar réglo fait trop d’argent, alors on le menace pour “qu’il travaille moins”, et peut-être que le bar commencera à fermer quelques jours par semaine, avant de fermer pour de bon. Ou alors, il doit payer la “protection”, d’abord 500 euros par mois, puis 1 000, et peu à peu votre entreprise devient celle du clan et vous un employé, avec le risque d’aller en prison parce que vous êtes un homme de paille. » Celui qui parle s'appelle Diego Gianella. Il est l’un des candidats d’une liste anti-mafia à l’élection municipale d’Ostie, organisée dimanche 5 novembre.
A Ostie, sous les élections et la plage, la mafia et les néofascistes
Les habitants d’Ostie, « la plage des Romains », votent dimanche pour des élections municipales, après deux ans de mise sous tutelle pour « infiltration mafieuse ». Mais les clans restent omniprésents dans la ville et font même alliance électorale avec les néofascistes de CasaPound.
Cecilia Ferrara et Gabriele Cruciata (Investigative Reporting Project Italy - IRPI)
4 novembre 2017 à 11h21