A Bruxelles, le «Dalligate» relance le débat sur l'influence de l'industrie du tabac
Le limogeage du commissaire européen à la santé, il y a deux mois, continue de provoquer des remous. Version officielle : John Dalli est mêlé à une sombre affaire de trafic d'influence. Mais un autre scénario est en train de s'imposer : il serait tombé dans un piège tendu par l'industrie du tabac, au moment où il s'apprêtait à présenter une directive sévère sur le sujet. Enquête.
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DeDe notre envoyé spécial à Bruxelles La saga de l'automne, à Bruxelles, ferait passer l'implosion de l'UMP pour une inoffensive série pour enfants : les méandres du « Dalligate », depuis la mi-octobre, sont en train d'alimenter bon nombre de fantasmes sur la bulle bruxelloise. L'affaire relance en particulier le débat sur la véritable influence de l'industrie du tabac au sein des institutions européennes. Elle jette un éclairage cru sur l'opacité de certaines prises de décision dans la capitale belge. Le premier acte remonte au 16 octobre : José Manuel Barroso, le patron de la commission européenne, pousse à la démission l'un de ses commissaires, John Dalli. En charge du portefeuille de la santé, originaire de Malte, quasiment inconnu du grand public, Dalli se trouve pris, à 64 ans, dans une affaire de corruption a priori banale.