Dix-huit mois après la Crimée, Vladimir Poutine prend une fois de plus de court l'Occident et l'armée américaine en intervenant en Syrie. Cette escalade militaire risque de provoquer une déflagration générale. Mais de la lutte contre le terrorisme aux enjeux de politique intérieure en passant par les intérêts de Moscou au Moyen-Orient, le Kremlin a de multiples raisons de déployer son armée en Syrie.
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L’escaladeL’escalade militaire en Syrie peut-elle provoquer une déflagration générale, voire un conflit mondial ? Laurent Fabius a été le premier à lancer l’avertissement, lundi 5 octobre, signe du désarroi total et de l’inquiétude de l’Occident face à l’intervention militaire russe en Syrie. «Oui, il y a des risques, a-t-il noté sur Europe 1. Quand vous voyez que ce conflit qui était une guerre civile devient une guerre régionale avec implication de puissances internationales, les risques sont graves.» Gravité et confusion: les deux mots peuvent aussi résumer la réunion de l'Otan qui s'est tenue jeudi 8 octobre à Bruxelles. « Nous assistons à une escalade inquiétante », a estimé le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. « La Russie rend encore plus dangereuse une situation déjà très grave », a renchéri le ministre britannique Michael Fallon, qui a évoqué le possible envoi de militaires britanniques en Turquie…