En Syrie, relativiser l’importance du phénomène djihadiste
Les djihadistes ne représenteraient que « 10 à 15 % » des combattants de la rébellion syrienne, selon le chercheur Romain Caillet. Ils sont mieux entraînés, mais le rapport de force sur le terrain est en train de changer à l'avantage des laïques et islamistes modérés.
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LaLa Syrie s'apprête-t-elle à tomber aux mains d’organisations liées à Al-Qaïda ? Au lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad, le pays sera-t-il livré à des affrontements entre les (rares) brigades laïques et modérées et les djihadistes ? La perception du grand public de la menace djihadiste en Syrie se base-t-elle sur une approche réaliste du fondamentalisme en Syrie ? En septembre 2012, un rapport de l’Institute for study of war (consultable ici) tentait de décrire les causes de l'essor des organisations djihadistes engagées dans la lutte contre le régime de Damas. Depuis l’armement des rebelles syriens par l'Arabie saoudite puis les États-Unis décidé l'an passé, le rapport de force est de plus en plus défavorable aux djihadistes au sein de la rébellion, explique aujourd'hui le chercheur Romain Caillet, basé au Liban pour l'institut français de Proche-Orient (IFPO), et qui prépare une thèse d’histoire contemporaine intitulée « Les nouveaux muhâjirûn (premiers musulmans, par extension, ceux qui migrent). L’émigration des salafistes français en “terre d’Islam” », sous la direction de François Burgat, à l’université de Provence.