Plus de 48 heures après le séisme, le Maroc a accepté l’aide de l’Espagne, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Royaume-uni. Mais pas de la France. Si les tensions diplomatiques peuvent expliquer en partie cette décision, Rabat s’inscrit cependant dans une tendance observée depuis plusieurs années : une « localisation » – voire une « décolonisation » – de l’aide.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
LesLes catastrophes naturelles donnent toujours lieu à une multiplication d’offres de soutien en provenance de l’étranger, suscitée par une vague d’émotion légitime et une volonté compréhensible de porter secours. « En particulier quand surviennent des urgences dites “CNN”, ces catastrophes largement médiatisées dans le monde entier », soulignait dans un livre publié en 2012 Pierre Salignon, aujourd’hui chef de centre des opérations humanitaires et de stabilisation au ministère des affaires étrangères français. On l’a de nouveau vu après le tremblement de terre dans le sud-ouest du Maroc vendredi soir, qui, selon le dernier bilan, a fait près de 2 500 morts et autant de blessés.