En Tunisie, Kaïs Saïed prolonge l’état d’exception
Trois mois après s’être octroyé tous les pouvoirs, le président tunisien Kaïs Saïed a décidé de prolonger l’état d’exception avec un nouveau calendrier : un référendum constitutionnel pour juillet 2022, puis des élections législatives. Ces mesures suscitent de nombreuses critiques.
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KaïsKaïs Saïed reste le maître des horloges. Dans un discours de plus de 40 minutes, inattendu car des annonces avaient été promises pour le vendredi 17 décembre – qui est la nouvelle date anniversaire de la révolution à la place du 14 janvier 2011 –, le président tunisien a appliqué littéralement son expression répétée à plusieurs reprises : « Il n’y aura pas de retour à l’avant 25 juillet », en référence à sa prise de pouvoir total pendant l’été. Sur la base de l’article 80 de la Constitution, il avait gelé le Parlement et limogé le chef du gouvernement au prétexte de sortir de l’impasse sanitaire et politique le pays, soutenu à l’époque par une grande partie de la population.