C’est une guerre à grande échelle que François Hollande vient d’engager au Sahel. De manière impromptue, avec des objectifs fluctuants, un calendrier incertain et en ayant volontairement ignoré des processus complexes de négociations politiques. Du coup la France se retrouve seule, sans ses alliés européens, dans un pays en totale déliquescence.
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AuAu sixième jour de l’opération dite « Serval », en langage militaire, il faut bien prendre la mesure de ce que François Hollande a décidé. C’est une guerre à grande échelle que la France vient d’engager au Sahel, et non une intervention militaire bornée par des objectifs limités et rapidement atteignables. Ancienne puissance coloniale, la France investit massivement le Mali : chasseurs bombardiers, hélicoptères, véhicules blindés, troupes spéciales et services de renseignements et, dans les jours qui viennent, une force de 2 500 hommes qui seront déployés sur le terrain et engagés dans les combats. Contrairement aux déclarations de campagne de François Hollande, la France fait le « gendarme en Afrique » et bien plus encore.