Jean-Marc Ayrault est à Berlin. Pour dire quoi ? À peu près rien, hors les banalités d’usage, tant le pouvoir français est en panne de projet européen. Pendant ce temps, Angela Merkel déroule avec obstination un agenda et un programme visant à remodeler en profondeur l’Union européenne.
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L’EuropeL’Europe a un problème : il s’appelle Angela Merkel. Il ne s’agit pas là de l’Allemagne, pas plus de la personne, de ses hésitations comme de ses rigidités. L’Europe a un problème politique qui s’appelle Merkel, et qui est devenu au fil des ans d’une gravité comparable à la crise des dettes publiques, à la fragilité de la zone euro, à la paralysie de l’Union européenne. Pour ne pas avoir crûment énoncé le diagnostic, nos dirigeants européens sont en train, au mieux, de se condamner à l’impuissance, au pire, de se faire aspirer dans une spirale qui menace de devenir incontrôlable.